En effet, malgré les nombreuses critiques qui pointaient du doigt le Rwanda, accusé de passer outre la charte de l’OIF, qui a inscrit « le soutien aux droits de l’Homme», la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a été désignée secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Une nomination qui a été faite par consensus entre les chefs d’État et de gouvernement réunis, lors d’une réunion à huis clos au dernier jour du sommet d’Erevan.
Elue pour un mandat de quatre ans avec pour objectif de faire en sorte que l’Organisation internationale de la Francophonie « pèse beaucoup plus sur l’échiquier mondiale », sa candidature a été notamment soutenue par l’Union africaine et par la France.
Avant ce choix surprenant, le peu de cas que le Rwanda fait des droits fondamentaux et de la défense du français, fait du pays du président Paul Kagamé, un pays très critiqué pour pratiques de « censure, menaces, arrestations, violences, assassinats » contre les journalistes qui osent dénoncer l’autoritarisme de ses dirigeants.
Notons que la candidature rwandaise a été durement dénoncée par l’ONG Reporters sans frontières (RSF).
Par ce mandat de quatre ans, Louise Mushikiwabo devient la quatrième secrétaire générale de l’organisation, après l’Égyptien Boutros Boutros Ghali (1997-2002), le Sénégalais Abdou Diouf (2002-2014) et la Canadienne Michaëlle Jean (2014-2018).