En pleine crise socio-économique et politique où Haïti est secoué par des manifestations d’ampleur contre le président Jovenel Moïse, des rumeurs font croire que l’Ambassade de France en Haïti aurait demandé l’arrestation et l’emprisonnement au pénitencier national de quatre étudiants dont une jeune femme participant à une manifestation, le vendredi 25 octobre 2019.
Dans un communiqué de presse, publié ce samedi 26 octobre 2019, sur son site internet , l’Ambassade de France en Haïti a apporté des démentis formels à ces rumeurs tout en dénonçant ce qu’il a qualifié « d’attaques violentes dénuées de toute justification ».
« L’Ambassade de France rejette fermement les rumeurs malveillantes, totalement infondées, selon lesquelles elle aurait demandé l’arrestation d’étudiants participant à une manifestation. Ses locaux ont fait l’objet ce 26 octobre d’attaques violentes dénuées de toute justification », a-t-elle déploré.
Soulignons que malgré un ordre de libération émis par le juge de paix,Philippe Vincent, de la section Sud de Port-au-Prince, en faveur de ces quatre étudiants : Bellamy Joseph, Josemica Joseph, Boby John St-Aubert et Jean Thouby Michel, ils sont toujours gardés en prison au pénitencier national.
Tôt ce samedi 26 octobre 2019, des tags rappelant la France entre autres de « Vertières (lieu où s’est déroulé, le 18 novembre 1803, près du Cap-Français dans le Nord de l’ancienne colonie française de Saint-Domingue, la dernière bataille de l’expédition de Saint-Domingue) » ont été découverts sur la façade de l’Ambassade de France en Haïti, a constaté un reporter de l’agence en ligne Juno 7.
« C’est toujours le même peuple », « On ne touche pas à nos camarades », « La France nous tue », ont écrit le ou les auteurs au présent de l’indicatif sur la façade de l’Ambassade de France en Haïti.