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Lancement officiel du Plan de Réponse humanitaire 2024, pour combattre la crise humanitaire en Haïti.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies et le Ministère de la Planification et de la Coopération externe ont procédé le mardi 27 février au lancement officiel du Plan de Réponse humanitaire 2024 dans le but de combattre la crise humanitaire en Haïti. Selon les responsables, ce fonds de 674 millions de dollars vise à répondre aux besoins de 3, 6 millions de personnes sur un total de 5, 5 millions se trouvant en situation d’insécurité alimentaire dans le pays.
Lors de sa prise de parole, le ministre de la Planification et de la Coopération externe, Ricard Pierre, souligne qu’à l’heure actuelle, la situation est alarmante où plus de 5 millions d’hommes et de femmes, soit près de la moitié de la population haïtienne, affrontent un quotidien douloureux.
Le trimestre dernier,on estimait déjà à plus de 3 millions de sinistrés en attente d’une aide humanitaire, un constat alarmant.
« Loin de tirer une conclusion pessimiste, nous serions d’avis que cette courbe ascendante s’explique d’une part par la violence criminelle des gangs qui affecte sévèrement la population, mais aussi par le fait que le territoire national est particulièrement exposé aux chocs extrêmes du dérèglement climatique », a-t-il déclaré.
La coordonnatrice humanitaire des Nations Unies en Haïti, Ulrika Richardson, souhaite quant à elle souligner une augmentation de ces chiffres. « Les 35 % récoltés l’année dernière ne sont pas le pire des chiffres, malheureusement il y a certains pays qui ont reçu moins que ça. Mais cette année, on va faire plus pour que ça soit plus que les 35 % » précise-t-elle.
En outre, Ulrika Richardson promet de travailler en étroite collaboration avec les bailleurs situés à Bruxelles dans le cadre des rencontres entre membres de l’Union européenne.
Quant aux bailleurs américains et suisse qui se trouvent à Washington et à Genève seront sollicités afin de faciliter la mise en place d’un fonds fiduciaire régional dans le but d’attirer des contributions plus modestes de la part des bailleurs non traditionnels.La coordonnatrice plaide également pour une meilleure gestion de l’aide en Haïti, en renforçant la localisation pour desservir les personnes les plus vulnérables, dont les femmes et les filles, trop souvent victimes de violence.
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