Lancement du Sommet des Amériques sur fond de désaccord. Le Mexique a boudé cette réunion au sommet en protestation à l’exclusion de certains pays.
Comme annoncé le président mexicain a décidé de boycotter, ce lundi 6 juin, le « Sommet des Amériques » ouvert à Los Angeles pour protester contre l’exclusion de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua. Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador n’a pas fait le déplacement pour participer au sommet, c’est son ministre des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, qui représentera le Mexique.
Ce neuvième sommet des Amériques entre une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement des pays du continent à Los Angeles jusqu’au vendredi 10 juin au duquel Haïti devrait montrer l’unité autour du président Joe Biden est déjà affecté par cette querelle entre le pays le plus puissant du monde et ses voisins.
Les présidents Vénézuélien Nicolás Maduro, Cubain Miguel Díaz-Canel et Nicaraguayen Daniel Ortega (tous soutiens de la Russie), ont fait savoir que, de toute façon, ils ne se rendraient pas en Californie. Ces derniers estiment qu’il n’existe aucune raison qui justifierait l’exclusion antidémocratique et arbitraire de tout pays de l’hémisphère de ce rendez-vous continental.
Des exclusions de cette nature confirment que les États-Unis ont conçu et utilisent ce mécanisme de dialogue de haut niveau comme un instrument de leur système hégémonique dans l’hémisphère, dans le style de l’Organisation des États américains (OEA), du Traité interaméricain d’assistance réciproque (TIAR) et d’autres organismes conçus au 20e siècle pour restreindre l’indépendance, limiter la souveraineté des pays de la région et entraver les aspirations à l’unité et à l’intégration de l’Amérique latine et des Caraïbes, avance le gouvernement cubain qui a déjà organisé un contre-sommet le 27 juin dernier.
Le secrétaire d’État Antony J. Blinken a fait le voyage pour Los Angeles
Le secrétaire d’État Antony J. Blinken s’est rendu à Los Angeles, selon un communiqué du département d’Etat, où il assistera, avec le président Biden et le vice-président Harris, au neuvième Sommet des Amériques organisé par les États-Unis du 7 au 10 juin. Il rencontrera des chefs d’État et d’autres dirigeants d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et des Caraïbes pour discuter de la construction d’un avenir démocratique, durable et résilient.
Le secrétaire d’Etat participera à un atelier sur l’inclusion sociale et les contributions économiques des migrants avec des maires de tout l’hémisphère, dirigera une conversation avec des étudiants en journalisme sur la liberté de la presse qui inclura le lancement d’un nouveau réseau pour les communicateurs numériques dans l’hémisphère, soulignera les efforts pour renforcer la gouvernance démocratique au Forum de la société civile, et soulignera les objectifs communs vers une transformation numérique au Sommet des PDG.
Depuis plus d’une décennie, les chefs d’État et de gouvernement du Continent américain se réunissent périodiquement pour débattre de questions d’intérêt commun, rechercher des solutions et élaborer une vision partagée pour le développement futur de la région, qu’il soit d’ordre économique, social ou politique. Ce processus, dénommé « Sommet des Amériques », selon l’OEA, revêt une importance vitale parce qu’il permet l’établissement et la réalisation d’objectifs à travers le Continent.