L’Accord pour la Paix Sociale et la Stabilité Politique (APSSP) plaide pour la formation d’un gouvernement consensuel et la création d’un comité de médiation entre les accords 11 septembre, Montana, Louisiane.
Près de 22 organisations issues des dix départements du pays et de la diaspora dont Coalition de la Jeunesse Haïtienne (CJH), Federasyon Jèn Ayiti (FJA), Ligue des Etudiants Haïtiens en France (LEHF), Carrefour d’abord, Kay Timoun, entre autres, ont signé ce 1er mars 2022 l’Accord de la Paix Sociale et pour la Stabilité Politique (APSSP). Ce document plaide pour la formation d’un gouvernement de consensus et la création d’un comité de médiation entre les signataires des accords 11 septembre, Montana, Louisiane et le Sénat de la République.
« Cet accord a pris naissance après une longue concertation de ces regroupements de jeunes », a indiqué Junior Mangonès, porte-parole et signataire du document. L’APSSP propose, selon le responsable, une feuille de route prenant en compte les aspects conjoncturel et structurel pour résoudre la crise à laquelle fait face le pays.
Ainsi, à court terme, l’APSSP prône la formation d’une commission de médiation entre les signataires des accords 11 septembre, Montana, Louisiane et le Sénat de la République. Cette commission sera composée de sept membres issus du secteur privé des affaires, des secteurs religieux, universitaire, droits humains, Presse, diaspora et jeunesse.
« La Commission a pour mission de créer un espace de dialogue franc et sincère entre les signataires des différents accords et le Sénat afin d’aboutir à un accord consensuel », indique le document.
*Mise en place d’un Gouvernement de consensus*
Considérant le climat d’insécurité qui règne dans le pays et le déficit de légitimité du PM Ariel Henry, entre autres, l’APSSP prône la mise en place d’un gouvernement de consensus avec un mandat de 18 mois. Il aura pour mission de créer les conditions nécessaires pour rétablir la paix sociale et la stabilité politique.
Ce gouvernement de consensus aura un ensemble d’actions à poser durant son mandat. Il devra renforcer l’appareil judiciaire en terme de moyens nécessaires pour poursuivre les auteurs et co-auteurs des actes de violence perpétrés dans les quartiers populaires, procéder à une opération de vetting au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH) tout en dotant l’institution de ressources nécessaires au renforcement de sa capacité opérationnelle.
Outre la restructuration des Forces Armées d’Haïti, ce gouvernement aura à entamer des démarches pour la réalisation du procès Petrocaribe. Il devra également mettre sur pied un nouveau conseil électoral crédible tenant compte de la jeunesse et de la diaspora et trouver un terrain d’entente avec les ouvriers-ères en augmentant leur salaire par rapport aux effets inflationnistes, toujours selon ce document.
À moyen terme, les signataires de l’APSSP proposent de réduire de 30% certains frais et privilèges des hauts fonctionnaires de l’Etat dont les parlementaires; revoir tous les contrats entre l’État haïtien et les particuliers, notamment ceux de l’EDH; réduire le nombre de ministères à 11; former une commission pour travailler sur la réforme constitutionnelle déjà entamée; réaliser l’audit des institutions autonomes et celles chargées de percevoir des taxes et impôts pour l’Etat.
Ils soutiennent également un réajustement de la base salariale des agents de la fonction publique, l’augmentation du salaire des professeurs de 25% et celui des policiers et des personnels médicaux de 20% mais aussi l’annulation de toutes les franchises qui ne sont pas génératrices de richesses et d’emplois en quantité considérable.
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Lajeune
7 mars 2022 at 10h00
Yon gwoup jèn mete tèt yo ansanm pou akouche yon akò konsa…m pa jwenn mo poum felisite nou frèm yo. Sa pwouve klè jenès la gen plas li sou tèren an. An nou kontinye batay la…