Les Bahamas prêts à envoyer des troupes ou des policiers en Haïti si les Nations-Unies et la Caricom le décident
Les Bahamas sont disposés à envoyer des troupes ou des policiers en Haïti si les Nations Unies ou la Communauté des Caraïbes (CARICOM) venaient à prendre une telle décision, a annoncé Wayne Munroe, ministre bahamien de la Sécurité nationale ce mardi 18 octobre.
« Si la Caricom décide d’envoyer des troupes, elle déterminera sans aucun doute la composition de cette troupe, qui pourrait inclure des troupes des Bahamas », a-t-il déclaré à l’agence Reuters, assurant que les forces de défense de son pays seraient prêtes à se déployer si l’organisation régionale venait à prendre une telle décision.
M. Munroe a néanmoins souligné qu’une telle intervention serait dans l’intérêt des Bahamas. La Royal Bahamas Defence Force, a-t-il rappelé, fait déjà un travail considérable pour patrouiller ses eaux territoriales en raison des voyages fréquents des migrants haïtiens.
Son collègue du ministère des Affaires étrangères, Fred Mitchell, avait laissé entendre que son pays « pourrait » être invité à se joindre à une force multinationale d’intervention rapide de l’ONU pour lutter contre l’insécurité et les gangs en Haïti. Son pays, a-t-il souligné, est tenu de prendre en considération toute invitation de l’ONU à faire partie d’une force de collaboration, en raison de la proximité, de l’impact et des relations avec Haïti.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a débattu lundi de la possibilité d’envoyer une force internationale en Haïti, sans prendre de décision sur cette option, qui ne fait pas l’unanimité. Deux possibilités sont envisagées : des sanctions qui viseraient des chefs de gangs ou l’autorisation d’une mission armée non onusienne, cadrée. Cette dernière option, défendue par Washington, ne bénéficie de la faveur de la Russie ni de la Chine, pour l’instant.
Cette démarche du Conseil de sécurité de l’organisation mondiale est une réponse à la demande du gouvernement haïtien qui avait sollicité début octobre l’envoi d’une force armée spécialisée en Haïti pour faire face à la crise humanitaire, qui s’est aggravée par la violence des gangs.