Le bureau de suivi de l’accord du 30 août continue de promouvoir un sauvetage national et veut éviter les dissensions entre un accord et un autre.
Le bureau de suivi de l’accord du 30 août au Montana, dans une note de presse, a informé la population haïtienne qu’elle a été représentée par une délégation composée de Leslie Voltaire, Ginette Cherubin, Magali Comeau Denis et Monique Clesca à une séance d’informations avec Brian NICHOLS et Mark WELLS du département d’État et Juan GONZALEZ du National Security Council, le jeudi 30 septembre à l’invitation de l’Ambassade américaine.
La délégation dit avoir exprimé sa volonté dans le cadre de l’exercice de sa souveraineté nationale en proposant une solution haïtienne à la crise. Cette solution passe par le rassemblement des secteurs organisés de la société, les regroupements de paysans, les plateformes féministes, les syndicats, les groupes socio-professionnels, des organisations et partis politiques, des enseignants, des groupes religieux, les organisations de la diaspora qui ont signé l’accord et qui ont décidé de ne plus se positionner comme observateurs mais comme acteurs citoyens.
» C’est une démarche consensuelle et participative qui, face au vide constitutionnel existant, peut conférer une forme de légitimité à un gouvernement intègre et honnête pour faire face aux défis actuels. Un gouvernement qui va travailler à créer une paix sociale qui permettra des élections crédibles issues d’un grand taux de participation de la population. Tous les acteurs organisés de la société en Haïti et dans la diaspora ont été consultés », peut-on lire dans cette note.
Toujours selon le bureau de suivi, la délégation a informé les émissaires américains qu’il n’y a pas un accord d’un côté et un accord d’un autre. Il y a une mission de sauvetage national et de régénération d’un pays qui est devenu un enfer pour les haïtiens et qui expulse sa population et ses cadres vers les États-Unis et d’autres pays de la région. Nous avons dénoncé l’idée d’une conférence internationale organisée par des étrangers tout comme toute tentative de sabotage du processus d’une dynamique sociale enclenché par la société haïtienne. Le peuple haïtien veut et est en train de redéfinir lui-même son avenir.
« Nous avons fait appel à l’exigence d’humilité de la délégation en tant qu’acteur majeur pour reconnaître leur part de responsabilité dans la situation de faillite que traverse Haïti aujourd’hui. Nous avons fait appel à la solidarité des États. Nous avons fait savoir que la société haïtienne a décidé la reprise de son destin et qu’elle est très attachée à la démocratie. Ainsi, nous avons plaidé pour un « nouveau deal » avec les USA, un deal ambitieux à la hauteur de la première république noire du monde », écrit le bureau de suivi.
Les émissaires du président Biden ont reconnu que le processus inclusif avec des multiples parties qui a abouti à l’Accord du 30 août est inspirant et transformateur, avance la note. Ils ont également réaffirmé qu’il n’y aurait pas de solutions imposées de l’extérieur et ont encouragé le BSA à poursuivre ses démarches.
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