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Le Canada n’a pas la capacité de diriger une force sécuritaire en Haïti, concède le général Wayne Eyre, chef d’état-major de la Défense canadienne.
Le chef d’état-major de l’armée canadienne, le général Wayne Eyre, a admis mercredi 8 mars, lors d’une entrevue accordée à Reuters, que l’armée de son pays n’a pas la capacité de mener une éventuelle mission de sécurité en Haïti.
« Ma préoccupation est notre capacité alors que nous reconstruisons, alors que nous passons au niveau de la brigade en Lettonie. Il y a tellement de choses à faire. […] Ce serait difficile », a-t-il concédé, ajoutant que « la solution doit venir du pays hôte. »
Le Canada est fortement impliqué dans le conflit russo-ukrainien. Depuis le début de cette guerre, le gouvernement canadien a dépensé plus d’un milliard de dollars en assistance militaire. Environ 700 soldats canadiens ont été aussi déployés en Lettonie, à la tête d’un groupement tactique de l’OTAN conçu pour aider à défendre l’Europe de l’Est en cas d’attaques russes.
Face aux défis sécuritaires qui prévalent en Haïti, le gouvernement haïtien avait, début octobre 2022, demandé formellement à la communauté internationale l’envoi d’une force d’intervention militaire pour rétablir la sécurité sur le territoire national.
Sollicité par les États-Unis pour prendre les commandes d’une telle intervention, le Canada n’a jamais répondu favorablement à cette demande, évoquant que la solution au problème d’Haïti devait être nationale.
Le gouvernement canadien a pourtant fait quelques gestes pour exprimer sa volonté d’aider Haïti. Début février, un avion CP-140 Aurora a survolé Port-au-Prince pour recueillir des informations sur les activités des groupes criminels. Deux navires de la Marine royale du Canada ont patrouillé les eaux territoriales haïtiennes début mars 2023.
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