Le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) a adressé une correspondance au PM Joseph Jouthe sur la situation catastrophique au niveau de 5 centres carcéraux du pays.
Port-au-Prince, Haïti.- L’organisation de promotion et de défense des droits humains, CARDH, a adressé cette correspondance au chef du gouvernement Joseph Jouthe à la suite d’une série de visites effectuées dans 5 centres carcéraux du pays du 21 août au 5 septembre 2020. Le Pénitencier National (Ouest), la prison civile de Mirebalais (Centre), la prison civile de Miragoâne (Nippes), les prisons civiles des Cayes (Sud et Grand-Anse).
L’inspection de ces centres carcéraux a permis à l’organisation de défense des droits humains de se faire une idée sur l’état révoltant dans lequel évoluent les prisonniers de ces centres carcéraux. Une situation qui constitue une négation des droits humains et de la dignité humaine estime le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH).
En plus de la situation exécrable sur le plan sanitaire, certains prisonniers et détenus de ces centres carcéraux sont l’objet d’actes de tortures. La surpopulation carcérale et les conditions de détention des femmes et des enfants sont également préoccupantes écrit le CARDH dans cette lettre ouverte adressée au Premier Ministre Joseph Jouthe.
La nourriture, distribuée 2 fois par jour à des heures irrégulières aux détenus, ne contient pas les vitamines nécessaires aux organismes humains. Parfois, les produits sont avariés, dénonce le CARDH dans cette lettre.
Le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) rapporte également que des détenus postés positifs au COVID-19 sont obligés de cohabiter avec les autres à la prison civile de Miragoâne pendant qu’au Pénitencier National le dispensaire n’a pas les moyens de desservir les malades.
Tout en rappelant que la population carcérale a droit à la dignité humaine et le droit à l’égalité, le CARD recommande la formation d’une commission d’évaluation de la situation des détenus dans les 10 départements du pays et d’enquêter. L’organisation de promotion et de défense des droits humains exige la mise en place de structures devant conduire à des procès rapides dans les tribunaux, les centres de détention et les commissariats.
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