Moïse Jean Charles annonce que Guy Philippe serait membre du Conseil Présidentiel.
Le Premier Ministre se retrouve en sursis face à son impossibilité d’atterrir sur le territoire.
En parallèle, les membres de l’opposition s’organisent. «L’ installation au Palais national du Conseil présidentiel annoncée en début de semaine se fait toujours attendre mais le processus avance», confie l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles à nos confrères du journal Le Nouvelliste.
Parmi les premières étapes initiées, le chef du parti Pitit Dessalines cite la collecte d’un volume conséquent de signatures et des démarches faites auprès de la police pour autoriser l’installation du Conseil au sein de l’enceinte du Palais national.
“Dès le premier jour, nous avons recensé 50 partis politiques et près de 3 000 organisations qui étaient venues signer le document”, explique Moïse Jean-Charles pour souligner l’engouement vis-à -vis du conseil présidentiel.
L’ancien sénateur dit également avoir contacté les regroupements de partis politiques qui exigent le départ du Premier ministre Ariel Henry. “Certains ont décliné l’invitation, d’autres ont demandé du temps pour réfléchir”, a-t-il confié tout en se gardant de révéler l’identité de ces structures.
L’ancien sénateur qui promet de prendre en main le destin du pays, prévient que si les autorités policières ne les autorisent pas à procéder à l’investiture au Palais National, celle-ci se déroulera dans un autre lieu.
Moïse Jean Charles estime que ceux qui précipitent le pays dans le chaos ne peuvent prétendre avoir la solution. “Ariel Henry étant en fuite, nous voulons prendre nos responsabilités”, a-t-il indiqué en mettant la communauté internationale en garde contre toute idée d’imposer une solution toute faite aux Haïtiens.
L’homme politique se dit toutefois disposé à dialoguer avec la communauté internationale, Etats-Unis inclus, pour expliquer sa démarche et non pour recevoir des ordres. Il profite de l’occasion pour féliciter les Etats-Unis quant à leur refus d’envoyer des troupes en Haïti.
Les trois personnalités composant le Conseil présidentiel sont : le juge Durin Junior Duret (Président du Conseil), Guy Philippe (membre) et Françoise Saint-Vil Villier (membre).
Selon Moïse Jean-Charles , chacune de ces personnalités représente de « larges secteurs » dans le pays.
En ce qui concerne l’adhésion du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et de la Cour de Cassation par rapport au choix du juge Duret, Moïse Jean-Charles souligne simplement les avoir informés du processus.
Et enfin en ce qui attrait aux critiques liant son initiative au mouvement des gangs armés, l’ancien maire de la ville de Milot a répondu que «tout le monde le connaît comme un homme de dialogue, de communication et comme un nationaliste».
A lire aussi :
Joseph Jouthe lance un appel au dialogue et au compromis pour résoudre la crise actuelle