Les pays dits amis d’Haïti, réunis au sein de la structure dénommée « Core Group », dans la perspective d’un dénouement favorable à la crise sociopolitique et économique qui sévit dans le pays depuis un certain temps, continue de rencontrer des leaders et acteurs concernés sur la possibilité d’un dialogue inter haïtien urgent.
Ce mercredi, le Core Group s’est entretenu dans un premier temps avec des leaders politiques pour essayer, comme il le prône, d’aboutir à ce dialogue qu’il a lui même proposé comme meilleure voie pour sortir de l’impasse politique actuelle.
Ayant notamment pris part à cette rencontre, Clarens Renois de UNIR-HAÏTI, Jean Gué de VERITE, Liné Balthazard du Parti Haïtien Tèt Kale et Éric Jean-Baptiste du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes. Ce dernier a défendu du bec et des ongles sa position qui s’articule autour de la démission du Jovenel Moïse exprimée dans le dernier communiqué publié par le parti qu’il dirige.
Dans la deuxième rencontre à laquelle devaient participer cinq membres du secteur privé des affaires, seul Dimitri Vorbe a répondu présent à cette invitation. Elle s’est déroulée cet après midi au local de l’OEA à Petion-Ville.
« Pour ma part, je leur ai expliqué la réalité telle quelle est. Je leur ai décrit la situation d’un peuple qui perd toute confiance en ses leaders qui n’arrivent pas à réaliser les promesses faites à celui-ci. Des leaders qui prennent le malin plaisir à rejeter la responsabilité de leur incapacité sur autrui », explique l’homme d’affaires qui dit avoir conseillé aux membres du Core Group d’élargir le cadre en rencontrant des jeunes intellectuels dont les Petrochallengers afin d’avoir leur position sur la crise.
« J’ai été étonné de constater le niveau d’inquiétude exprimé par les membres du Core Group par rapport à la crise haïtienne. Contrairement à ce que plus d’un pourrait croire, les diplomates que j’ai rencontrés ne se sont pas montrés pour ou contre personne. J’ai vu des gens qui cherchent à comprendre la situation en essayant d’y trouver une solution », rapporte Dimitri Vorbe au micro de Juno7, réagissant au comportement des diplomates à cette rencontre qui a duré plus d’une heure.