Jean Oreste Morin s’est adressé au Secrétaire général des Nations-Unies pour dénoncer les menaces dont sont l’objet certains médias en Haïti, plus particulièrement Radio Télé Zénith dont il est le DG. Il appelle Antonio Guterres à intervenir afin que les droits humains en Haïti soient respectés dans ce contexte de crise.
Le responsable affirme que la position de RTZ lui attire les foudres du régime politique en place. Des bandits seraient enrôlés par le pouvoir en place pour attaquer des journalistes dudit media. « Monsieur le secrétaire général, Radio-Télé Zénith est classée parmi les Médias engagés dans la lutte contre l’impunité, la corruption et les assassinats politiques en Haïti. Cette position vraisemblablement dérange au niveau du régime politique en place » peut-on lire dans cette lettre.
« Des bandits notoirement connus, à la solde du pouvoir et qui recevraient l’ordre du Palais présidentiel, montent la garde, depuis près d’un mois, pour s’attaquer à la vie de journalistes qui animent des émissions très prisées en nocturne notamment Osnel Jean Baptiste, Muraille Jean Myrtho et nous autre, Jean Oreste Morin » dénonce le responsable.
Il se dit très inquiet pour la sécurité de ses employés et qu’il prend les menaces dont ils font l’objet au sérieux. « Nous sommes très inquiets pour notre sécurité et nous prenons les menaces au sérieux ».
M. Morin argumente ses dires en se référant à l’assassinat de plusieurs journalistes indépendants sous l’administration de Jovenel Moïse, l’impunité, les menaces répétées des proches du pouvoir. Il cite les cas de Néhémie Joseph, correspondant de Radio Mega à Mirebalais, Rospide Pétion de RSF et Vladjimir Legagneur, photojournaliste porté disparu depuis mars 2018.
Face à cette situation où menaces, actes d’intimidations et complots visant à assassiner des journalistes font loi, M. Morin dit solliciter auprès des Nations-Unies que la sécurité des journalistes de la station soit garantie dans le but de continuer à servir le pays au nom de la démocratie.
« Les nations unies ont l’obligation morale d’intervenir pour évaluer et exiger que les droits des citoyens soient garantis dans tous les états membres », rappelle-t-il.