Tous les observateurs avisés sont unanimes à reconnaître que le message à la nation du 14 Février de Jovenel Moïse est venu empirer une situation déjà corsée. Même les supporteurs du Président ont du mal à cacher leur étonnement face à cette intervention télévisée au cours de laquelle le président, dans un ton belliqueux et provocateur, a traité ses opposants de dealers de drogues et de bandits.
Après ce discours, Haïti est de nouveau plongée dans l’incertitude laissant beaucoup de citoyens déçus. Ces derniers avaient misé sur des propositions concrètes du président pour amener les acteurs sur la table de négociation. Ils espéraient aussi que des mesures concrètes auraient été proposées pour lutter contre la vie chère. Il n’en fut rien.
Et la vie continue en Haïti, un pays à la dérive ou les deux têtes de l’exécutif n’arrivent même pas à accorder leurs violons. Il y a de cela quelques semaines, le président avait publiquement désavoué son Premier Ministre qui avait pourtant réussi à convaincre plusieurs secteurs à participer à une première séance de travail au centre de conférence de la BRH. La fin de la crise n’est pas pour demain.
