Politique

« Le document d’engagement signé par les trois présidents de blocs, n’engage pas le bureau que je dirige », dixit Gary Bodeau

Gary Bodeau, Président de la Chambre des Députés
Nouvelle avancée dans le dossier relatif à la mise en accusation du président de la République Jovenel Moïse, à la suite d’une démarche entreprise par une vingtaine de députés depuis le 20 février dernier.

L’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année législative a effectivement eu lieu, mais pas sans difficultés. Après des heures de retard et de négociations, les députés qui ont tenté de boycotter la séance, à savoir Sinal Bertrand, Printemps Bélizaire, Joseph Manès Louis te Rogé Milien ont eu gain de cause.

Les négociations entre les représentants des trois blocs constitués, ont permis d’introduire à l’ordre du jour de la prochaine séance plénière, la motion de mise en accusation du chef de l’État pour crime de haute trahison.

Les trois blocs de la chambre basse se sont entendus pour porter ce dossier par devant l’assemblée, la seule condition imposée par les députés minoritaires pour que la séance de fermeture de la session extraordinaire et la séance d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année législative 2019 puisse se déroulée dans la sérénité.

En ce sens, un procès verbal d’engagement à été signé par les présidents de trois principaux blocs à la chambre des députés à savoir Jean Wilson Hippolyte de l’APR, Exinord Hermano de l’EPAN et Baudelaire Noelsaint de GPEP/OPL et alliés.

Contacté au téléphone par la rédaction de Juno7, le président de la chambre des députés, Gary Bodeau affirme que le document d’engagement signé par les représentants des trois blocs n’engage que les signataires .

« Cependant, si la conférence des présidents décide d’intégrer la motion de mise en accusation du chef de l’État dans l’ordre du jour de la prochaine séance plénière, je n’aurai aucun état d’âme. Moi, étant que président, je m’attache aux règlements intérieurs de la chambre », précise le député de Delmas.

Soulignons qu’après l’entente trouvée ce mercredi, le président de l’assemblée nationale a eu la chance d’ouvrir la deuxième session ordinaire sans pourtant prononcer son discours de circonstance à la nation à cause du climat délétère qui a régné à la salle de séance.

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