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Le gouvernement a présenté un budget de 210.5 milliards de gourdes pour l’année fiscale 2021-2022.
Le ministère de l’économie et des finances a présenté le nouveau budget pour l’exercice fiscale 2021-2022 qui se termine le 30 septembre prochain. Les ressources du budget général de l’exercice fiscal 2021-2022, s’élèvent à 210.5 milliards de gourdes dont 57 % de recettes courantes. Des 120.1 milliards de recettes courantes, 59.3% (soit 71.2 mds) proviennent des recettes internes et 40.7% (soit 48.8 mds) de recettes douanières.
Dans l’exposé des motifs, le ministre Patrick Boisvert a fait savoir que l’apport espéré des partenaires extérieurs s’élève à hauteur de 24.3 milliards de gourdes dont 4.6 milliards d’appui budgétaire et de 19.6 milliards au titre de dons et emprunts projets. Le budget sera aussi financé par des émissions de bons du Trésor de l’ordre de 12.48 milliards de gourdes et de 46.47 milliards de gourdes au titre de financement monétaire par la BRH.
Les dépenses courantes augmenteront de 17.2 % par rapport à l’exercice précédent pour atteindre 141.9 milliards de gourdes. Cette hausse des dépenses courantes est imputable à celle des traitements et salaires qui sont de l’ordre de 66.8 milliards de gourdes, soit une augmentation de 11.8% par rapport à l’exercice précédent, par contre les dépenses de biens et services reculent de 2.6%. Par ailleurs, les dépenses de subventions sont en nette progression (79.7%) en raison notamment de la prise en compte de la subvention des produits pétroliers (20.1 milliards de gourdes).
Les dépenses d’investissements publics dans le budget de l’exercice fiscal 2021-2022 s’élèvent à 38.4 milliards de gourdes et seront financées à hauteur de 39.9% par des ressources nationales (15.3 mds gourdes), et à 60.1% par des dons et emprunts projets correspondant à 23.1 milliards de gourdes.
Ce nouveau budget opte pour le rétablissement d’un climat politique et sécuritaire serein pour faciliter la tenue des élections en vue du renouvellement du personnel politique ; le financement du Plan de Relèvement Intégré de la Péninsule Sud (PRIPS) ravagée par le séisme du 14 aout 2021 ; la mise en œuvre de la Politique Nationale de Protection et de Promotion Sociale (PNPPS) ; le financement des campagnes agricoles pour mitiger la hausse anticipée de l’inflation, notamment à cause des impacts de la crise géopolitique en Europe de l’Est…
« Nous sommes conscients que l’ensemble des défis auxquels est confrontée l’économie haïtienne ne peuvent être résorbés au cours des cinq (5) mois restants au cours de cet exercice fiscal, compte tenu des contraintes financières et de la faiblesse de nos institutions. Cependant, à travers des actions fortes, visibles et efficaces en vue d’accélérer le processus de sortie du pays de sa situation délétère et renouer ainsi avec la croissance après trois années consécutives de récession économique », a-t-il indiqué.
Le Budget 2021-2022, que j’ai l’honneur de vous présenter aujourd’hui a été préparé avec soin, conformément aux dispositions de la Loi du 04 mai 2016 remplaçant le Décret du 16 février 2005 sur le processus d’élaboration et d’exécution des lois de finances. Cependant, si on se réfère au calendrier budgétaire tel qu’établi par cette loi, il est aisé de comprendre, que le processus de préparation du prochain budget 2022-2023 devrait être aujourd’hui à un stade assez avancé. Les institutions publiques devraient déjà être informées des plafonds de crédits définitifs et détaillés qui leur seraient alloués pour 2022-2023.
Toutefois, le gouvernement rappelle que le budget de l’exercice fiscal 2021-2022 se réalise dans un contexte assez difficile tant au niveau national qu’international en considération notamment d’une combinaison d’événements malheureux qui ont provoqué une hausse spectaculaire des prix des produits de première nécessité et d’autres produits de consommation courante.