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Le gouvernement haïtien veut à tout prix l’extradition de Palacios en évoquant même une loi datant du 19e siècle.
Le gouvernement haïtien a intensifié ces derniers jours la pression diplomatique pour obtenir l’extradition en vue de sa détention et de son jugement de l’un des présumés assassins du président Jovenel Moïse, le colonel à la retraite colombien Mario Antonio Palacios Palacios, se référant à une législation du 19ème siècle pour obliger la Jamaïque à le livrer.
Selon le journal jamaïcain, The Gleaner, les nouveaux documents judiciaires envoyés par l’actuel gouvernement ont fait référence à un traité impérial promulgué en 1874 entre Haïti, le Royaume – Uni et l’Irlande a été cité comme devant servir de base légale pour une deuxième demande d’extradition envoyée à la Jamaïque mercredi dernier en vue de remettre Palacios qui fait l’objet d’un avis de recherche à la justice haïtienne.
Mais Carolyn Cameron, avocate de Palacios, a contesté ce texte légal la qualifiant d’obsolète. » Cette loi n’est plus pertinente », a déclaré l’avocat au journal jamaïcain arguant qu’elle a été « dépassée par le Committal Procedures Act. Une convention de 1973 relative à l’extradition qui a également été invoquée par Haïti dans sa démarche pour obtenir l’extradition de l’un des hommes qui auraient ôter sauvagement la vie du président de la République, Jovenel Moïse le 7 juillet dernier.
La Jamaïque n’a pas de traité d’extradition avec Haïti, alors tout doit se jouer sur le plan diplomatique entre les deux pays. La première demande d’extradition d’Haïti a été soumise le 21 octobre, mais rejetée sept jours plus tard parce qu’elle ne « satisfaisait pas aux exigences légales en vertu de la loi jamaïcaine sur l’extradition. Entre-temps les avocats de Palacios demandent sa libération devant les tribunaux jamaïcains.