Selon la proposition de l’opposition, le mandat du gouvernement de transition prendra fin après la prise de fonction des nouveaux élus qui devra intervenir au plus tard au début de l’année 2023.
Port-au-Prince , Haïti .- Baptisée « Projet d’accord portant sur l’architecture d’une gouvernance efficace apaisée et réussie de la transition », la proposition de gouvernement de transition mise en débat par la Direction Politique de l’Opposition présente des détails éclairés relatifs au parcours, à la mission et à la composition du prochain gouvernement. Elle prévoit le départ de Jovenel Moïse le 7 février 2021 pour le remplacer par un juge.
Selon cette proposition, « le président provisoire sera choisi parmi les juges de la Cour de cassation, par une Commission bipartite de sept (7) membres dont quatre (4) seront désignés par les partis politiques et trois (3) par des organisations représentatives de la société civile ». Les membres de ladite commission ne pourront pas faire partie du gouvernement de transition.
S’agissant du Premier ministre du gouvernement de transition, ce dernier peut être une personnalité connue du secteur politique ou de la société civile. Il sera également choisi par la Commission Bipartite. Son mandat prendra fin après la prise de fonction des nouveaux élus qui devra intervenir au plus tard au début de l’année 2023.
De la composition du gouvernement de transition
Il s’agira d’un gouvernement d’austérité, resserré, orienté vers les résultats, lit-on dans cette proposition de huit(8) pages. Il sera composé de personnalités connues issues des partis politiques et de la société civile, compétentes, intègres, expérimentées, jouissant d’une bonne réputation et connaissant le fonctionnement de l’administration publique. Ils ne pourront pas se porter candidats aux élections qui seront organisées par le gouvernement de transition.
« Ces personnalités seront choisies en concertation le cas échéant, entre le président de la république, le premier ministre, les dirigeants des partis
politiques et des organisations représentatives de la société civile, sur des listes proposées par ces deux secteurs »,poursuit le document.
La mission du gouvernement de transition
Les tâches du gouvernement rêvé par l’opposition sont multiples : Instaurer l’autorité de l’État et créer un climat sécuritaire en vue de ramener la paix et la confiance de la population, en menant des actions efficaces contre les gangs armés et les trafiquants; convoquer la conférence nationale en vue d’organiser le Dialogue National devant aboutir à un pacte de gouvernabilité autour d’un projet national commun de rupture pour la transformation de notre pays ;
… créer les conditions pour la réalisation d’un procès Pétrocaribe équitable ; ouvrir des enquêtes sérieuses sur les massacres récents (La Saline, Bel-air, Cité Soleil entre autres), les exécutions extrajudiciaires, les crimes restés impunis et soumettre les rapports à la justice pour les suites utiles ; combattre la corruption, la contrebande et l’impunité sous toutes leurs formes ; œuvrer au renforcement de notre système judiciaire; organiser des élections crédibles dans le pays.
En savoir plus :
Covid-19 : les États-Unis dépassent la barre des 250 000 décès