Le Ministère de la Culture et de la Communication, rend hommage aux professionnels de la santé en Haïti
Port-au-Prince , Haïti .- Le Ministère de la Culture et de la Communication, à l’aube de ce nouvel an 2021, rend hommage, dans un communiqué publié le premier jour de l’an, aux professionnels de la santé dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
« A l’heure de la Covid-19, les professionnels de la santé se sont bel et bien sacrifiés en effet, pour soigner, ici et là, des millions de victimes de la pandémie sur l’ensemble de la planète. Si la terre entière tourne autour de 48 millions de cas guéris de la Covid-19, ceci n’est certainement pas sans inclure, par exemple, Haïti, notre pays où, à cette date, l’on enregistre avec un certain bonheur, près de 9000 guérisons, aux côtés des 236 décès et des 10000 cas d’infections qu’il faut malgré tout absolument déplorer », lit on dans ce communiqué.
« Il y a de cela 217 ans, soit plus exactement, un 1er janvier 1804, Haïti devenait indépendant. Cela n’a été possible que suite à une guerre acharnée, menée pendant longtemps contre la France coloniale », rappelle au passage le ministre dans ce communiqué qui profite de cette occasion pour envoyer une pensée spéciale pour les pères et pour les mères de la patrie haïtienne dont l’immortelle Marie-Claire Heureuse Bonheur qui participa en fait activement à la guerre de l’indépendance nationale, en tant qu’infirmière.
« Elle prodiguait ainsi des soins nécessaires aux soldats de son temps, devenus avec le temps, nos héros d’aujourd’hui », poursuit le ministre qui célèbre tant les héroïnes et les héros de ce temps-là que celles et ceux de notre temps actuel à savoir les professionnels (les) de la santé. »
Aussi, la pandémie de la COVID-19 a mis en lumière le rôle « poto-mitan », le rôle extraordinaire de ces femmes et de ces hommes qui ont choisi d’être des disciples
d’Esculape pour évoluer ainsi dans un secteur où les défis sont légions.
« Tandis que le monde entier faisait, tout au début, la connaissance de l’ennemi invisible, les hôpitaux en Haïti étaient jusque-là sous-équipés, en manque de tout. Et les professionnels de la santé n’avaient alors ni déserté le champ de bataille, ni manqué à leur devoir. »
Pas de doute qu’ils incarnent donc le bien commun en prenant en charge les patients (es) présentant les symptômes de la nouvelle maladie, souligne le ministre Pradel Henriquez. « Ils éduquent, ils assistent, ils traitent souvent avec peu de moyens à leur disposition. Ils incarnent à la fois la résilience et la résistance qui sont des constantes de notre histoire quotidienne. »
En ce 1er janvier 2021, où nous avons tout un souvenir spécial pour nos ancêtres, le Ministère de la Culture et de la Communication croit nécessaire, tout compte fait, de penser à ces femmes et à ces hommes qui n’ont pas peur d’être contaminés pour nous soigner, qui n’ont pas peur non plus, de s’exposer à tous les dangers pour nous redonner la vie.
« Ils ont juré d’être fidèles aux lois de l’honneur et de la probité, de toujours appliquer la formule de Rabelais, sur ce mariage indéfectible de la science et de la conscience : «science sans conscience n’est que ruine de l’âme » », ajoute le ministre.
« Autant, ils ont à leur manière contribué à sauver le monde au sein des hôpitaux ou des centres hospitaliers, autant, ce sont encore eux qui le sauveront beaucoup plus et mieux grâce à leurs laboratoires de recherche. En un mot, les professionnels (les) de la santé dans notre pays ou sous d’autres cieux, à l’ère de la Covid-19, constituent en fait nos véritables héros. »