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Le ministère de l’éducation nationale et la formation professionnelle (MENFP) et la banque interaméricaine de développement (BID) ont discuté à Washington d’un projet de 44 millions de dollars américains.
Une délégation du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, conduite par le ministre Nesmy Manigat, a rencontré pendant trois jours, au cours de cette semaine, des responsables de la Banque Interaméricaine de Développement, dont Corinne Cathala, représentante pour le bureau d’Haïti, Marie Evane Tamagnan spécialiste en éducation pour faire le point sur les projets en cours, finaliser un projet annoncé par la banque le 9 novembre 2023 et d’autres perspectives, a appris Juno7
En effet, dans un communiqué paru en date du 9 novembre 2023, la Banque interaméricaine de développement (BID) a annoncé avoir approuvé un programme de 44 millions de dollars visant à améliorer le niveau d’éducation de base en Haïti au cours des cinq prochaines années. Le communiqué précise que les 44 millions du projet comprennent un financement de 15 millions de la BID, 10 millions de dollars de la Fondation Education Above All (EAA) du Qatar et aussi un don non remboursable de 19 millions de dollars du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE).
Contacté par Juno7, le ministre Nesmy Manigat, également, président du comité des finances du Partenariat Mondial pour l’Éducation (GPE), s’est dit très satisfait qu’Haïti ait pu remplir les conditions pour avoir accès à ce fonds multiplicateur du GPE qui a permis de mobiliser les financements de 4 partenaires. « Il convient d’ajouter 33 millions du gouvernement américain qui seront confiés au Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour la cantine scolaire qui misera aussi sur la production locale pour les départements du Nord et du Nord-est », a-t-il confié.
Ce programme, qui a été approuvé par le Conseil d’administration de la BID, vise à soutenir les réformes institutionnelles actuelles du secteur éducatif, à maintenir la fréquentation dans certaines écoles primaires, à améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage et à mener des campagnes de rentrée scolaire pour attirer les enfants non scolarisés à l’école.
Le programme vise aussi, selon le communiqué, à renforcer les capacités du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) en soutenant la réforme des programmes scolaires, notamment, le livre unique en créole haïtien, le multilinguisme et l’opérationnalisation du système de gestion et d’information de l’éducation.
« Nous sommes heureux du soutien de partenaires comme la BID à notre plateforme numérique. Il n’y a pas que nos bacheliers qui ont accès à leur diplôme légalisé en ligne, déjà près de 500 000 élèves sont aussi enregistrés sur notre plateforme et disposent d’un identifiant unique, tel qu’inscrit dans la feuille de route du MENFP par le gouvernement, précise le ministre qui informe aussi que plus de 25 000 enseignants sont déjà inscrits sur cette plateforme et recevront bientôt par courriel leur permis d’enseigner.
Cette mission technique de suivi-évaluation du ministère de l’Éducation nationale a aussi soulevé des questions relatives aux élèves qui doivent finalement retrouver les salles de classes au cours de ce mois de novembre, à cause de la situation des personnes déplacées qui occupent leur école. A ce sujet, le ministre se dit optimiste qu’une solution sera trouvée dans les meilleurs délais avec le soutien de partenaires comme la BID et l’UNICEF. A noter que l’économiste Alfred Metellus, représentant d’Haïti auprès de la BID a pris part à ces échanges.
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