La Plateforme nationale du secteur populaire haïtien (PLANSPA) lance son premier congrès national
La Plateforme nationale du secteur populaire haïtien (PLANSPA) a lancé le dimanche 5 février 2023 son premier congrès national à Port-au-Prince. À travers cette initiative, les membres de PLANSPA entendent restructurer le parti en le dotant de nouveaux responsables, mais aussi préparer les prochaines élections.
Des membres de PLANSPA ont parcouru plusieurs dizaines de kilomètres pour prendre part au lancement du premier congrès national organisé dans la capitale haïtienne. « Aujourd’hui, PLANSPA veut mettre sur pied une structure qui le permet d’atteindre des objectifs à court, moyen et long terme », a déclaré d’entrée de jeu Marie Yanick Mezil Lhérisson, présidente par intérim du parti.
Mme Lhérisson explique que le parti traverse un moment critique de son histoire, suite au décès de son fondateur. « Il existe un conflit au sein du parti, et il faut que nous le gérions à l’interne. L’espace le plus approprié pour le faire est la tenue du congrès national », a-t-elle déclaré, soulignant que ce congrès devra permettre de structurer la PLANSPA, d’y mettre de l’ordre et de la discipline.
Aussi, les discussions du dimanche 5 février ont porté sur les congrès départementaux et communaux. Les membres du parti choisiront des délégués qui les représenteront ensuite au congrès national. Ce dernier devrait aboutir à un changement de directoire au sein de la PLANSPA. « Tout le monde peut être candidat mais cela doit se faire démocratiquement. Beaucoup de membres ont déserté. Comment doit-on procéder pour les remplacer ? Pour remplacer quelqu’un, amender nos statuts, nous devons le faire à travers le congrès national », a indiqué Mme Lhérisson.
La présidente du parti en a profité pour souligner le travail de Dieudonné Lhérisson, décédé le 27 avril 2022. « Le président Lhérisson avait implanté le parti à travers les dix départements géographiques du pays. Il avait effectué un travail colossal. Aujourd’hui, il n’est plus là mais il nous a laissé un héritage au pays. Il nous revient de l’organiser », a fait valoir Mme Lhérisson.
Néanmoins, elle dit reconnaître que le parti a ses faiblesses. « PLANSPA a de nombreuses failles. Même le défunt président était ad hoc. Aucun congrès n’avait été organisé pour le placer à la fonction de président du parti. Après sa mort, le Directoire national du parti a organisé une assemblée à l’extraordinaire pour me nommer présidente intérimaire jusqu’au congrès national. Et aujourd’hui, je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour la tenue de ce congrès », a-t-elle indiqué.
Soulignant qu’il n’existe de vrai parti politique sans congrès, Me Lhérisson a indiqué que ce congrès national débouchera sur l’élection de nouvelles têtes au sein du directoire du PLANSPA. « Mais, il faut la tenue d’une assemblée qui décidera qui doit occuper telle ou telle fonction. C’est ça la vie démocratique au sein d’un parti qui décidera qui doit occuper telle ou telle fonction », a-t-elle fait savoir, soulignant que le congrès symbolise la vie démocratique interne et permettra de fixer la ligne politique à suivre jusqu’au prochain.
Mme Marie Yanick Mezil Lhérisson en a profité pour annoncer que la PLANSPA sera nettement plus ouverte. « Il faut que nous nous réunissions afin de permettre aux cadres, aux sympathisants de s’exprimer, a-t-elle dit. Le parti va devenir plus ouvert. Nous avons besoin des jeunes. Ils doivent pouvoir s’exprimer. C’est dans cette optique que nous nous donnons pour mission de structurer le parti à travers tout le pays pour qu’il puisse rester en vie. »
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