Le Directeur Général de la police nationale d’Haiti, Michel Ange Gédéon s’est entretenu le jeudi 29 mars 2018 avec un groupe de journalistes sur le fonctionnement de la PNH notamment sur l’enquête policière. La disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur depuis le 14 mars a servi de prétexte au Directeur Général de la police nationale d’Haiti pour échanger avec les journalistes sur les méthodes de travail de la PNH en matière d’enquête. Au cours de cette rencontre qui s’est déroulée dans une atmosphère cordiale et détendue, Michel Ange Gédéon est revenu sur les critiques de la presse visant à dénoncer le laxisme de la police dans le cadre du traitement du dossier de la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur. « Si la police avait fait le choix de répondre aux interrogations de la presse relatives à l’enquête sur la disparition du photojournaliste Vladimir Legagneur, ses assassins, sachant que la police est à leurs trousses, auraient brouillé les pistes et entravé du coup l’enquête policière » a déclaré le Directeur Général de la PNH.
Michel Ange Gédéon a tenu à souligner la différence qui existe entre le travail de la presse qui cherche par tous les moyens à informer et celui de la police qui dans le cadre d’une enquête a besoin de sérénité pour aboutir à des résultats. « La police ne peut à tout va donner des détails sur une enquête en cours » fait remarquer le directeur général de la PNH au cours de cet entretien avec des journalistes de plusieurs médias pour expliquer les raisons du silence stratégique de la police sur le dossier de la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur.
Michel Ange Gédéon en a profité pour informer les journalistes présents à cette rencontre de l’état d’avancement de l’enquête policière sur cette disparition. La PNH dans le cadre d’une intervention à Grand ravine pour retrouver les traces du photojournaliste a découvert sur un terrain vague des ossements humains. Ce terrain, selon les premiers constats, serait un site utilisé par les gangs armés opérant à Grand Ravine pour exécuter leurs cibles.
Les ossements retrouvés dont certains frais sont actuellement analysés dans un laboratoire afin de déterminer s’il s’agit des restes du photojournaliste informe le directeur général de la police nationale.
Michel Ange Gédéon renouvelle la détermination de la PNH à pacifier Grand Ravine, mettre hors d’état de nuire Les gangs armés. Cependant la dernière intervention des forces de l’ordre dans ce bidonville le 13 novembre de l’année dernière constitue une veritable epine au pied des responsables de la police qui doivent tout mettre en œuvre pour eviter la répétition des bavures qui ont coûté la vie à plusieurs habitants du quartier de Grand Ravine et aussi à des agents de l’institution policière. Notons toutefois que l’intervention policière à Grand Ravine le 13 novembre a été planifiée à l’insu du directeur général de la PNH.
L’objectif aujourd’hui est de créer un climat de confiance au sein de la population afin qu’elle puisse collaborer avec la PNH qui projette de traquer les bandits opérant dans ce quartier difficile d’accès a fait savoir Michel Ange Gédéon lors de cette rencontre d’échanges et d’informations à laquelle ont pris part Plusieurs journalistes, responsables de médias et dirigeants d’associations de journalistes dont Joseph Guyler C Delva de SOS journalistes, Jacques Desrosiers de l’association des journalistes haitiens, Wendel Théodore et Luckner Garaud de radio télé metropole, Jean Daniel Sénat du journal Le nouvelliste, Marco Plaisimond de Scoop FM et Jean Jacques Augustin de l’UNJPH.
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