Le Premier ministre Ariel Henry et le président du Sénégal, Macky Sall, se sont entretenus au téléphone sur la crise haïtienne.
Le Premier ministre Ariel Henry est à la recherche de soutien pour sa demande de mobilisation d’une force multinationale spécialisée pour Haïti auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le chef du gouvernement a discuté de ce sujet avec président de la République du Sénégal, Macky Sall, ce vendredi 28 avril.
« J’ai eu aujourd’hui un entretien téléphonique très fructueux avec le président du Sénégal Macky Sall autour de la situation actuelle de notre pays. Je le remercie et le félicite pour son soutien au peuple haïtien et son appel au Conseil de sécurité de l’ONU à accompagner nos forces de l’ordre, dans la perspective de rétablir la paix et la sécurité sur le territoire national », a indiqué Ariel Henry sur Twitter.
De son côté, le président Macky Sall a adressé, sur le même réseau social, des remerciements au chef du gouvernement haïtien « pour son appel téléphonique de ce 28 avril sur la grave situation en Haïti, pays ami du Sénégal ».
Le chef de l’État sénégalais en a profité pour lancer un appel au Conseil de Sécurité de l’ONU afin d’appuyer la lutte du gouvernement haïtien. « J’appelle instamment le Conseil de sécurité de l’ONU à soutenir la lutte du gouvernement haïtien contre les gangs qui terrorisent la population », a écrit l’ancien président de l’Union Africaine.
Le gouvernement haïtien a formulé depuis octobre 2022 une demande auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies en vue de mobiliser une force multinationale spécialisée pour aider au rétablissement de la sécurité en Haïti. Jusqu’à aujourd’hui, l’équipe au pouvoir n’a reçu aucune réponse à cette requête malgré l’aggravation de la crise.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a beau réitéré la demande du gouvernement haïtien auprès du Conseil de sécurité mais les lignes ne bougent pas. Peu de pays se montrent emballés à l’idée d’envoyer des militaires en Haïti. Évoquant le climat d’insécurité généralisée et d’extrême violence qui sévit en Haïti, M. Guterres a réaffirmé mardi 25 avril qu’il faut de toute urgence déployer une force armée spécialisée internationale en Haïti.
Le Kenya, prêt à aider Haïti dans cette lutte contre les gangs
Si le Sénégal soutient la demande du gouvernement auprès des Nations-Unies, le Kenya, pays d’Afrique de l’Est, serait prêt à apporter son soutien à Haïti sur le terrain en envoyant des policiers au sein de la force multinationale en question.
C’est le Secrétaire du Cabinet aux Affaires étrangères kenyan, Alfred Mutua, qui a annoncé la nouvelle la semaine écoulée. M. Mutua a fait savoir que le Kenya examine la situation désastreuse à laquelle fait face Haïti et étudie activement la possibilité d’y envoyer du personnel de police en Haïti dans le but d’aider à y rétablir la paix.
« Nous avons passé en revue la situation d’Haïti où les gangs ont rendu la vie des villes et des gens insupportable. À cet égard, le Kenya a proposé d’envoyer des policiers pour aider à stabiliser le pays », a déclaré Mutua en marge d’une rencontre avec la ministre des affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly.
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