Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) demande d’alléger la dette de 54 pays, dont Haïti
La République d’Haïti figure sur la liste des 54 pays dont le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a appelé à alléger la dette. Selon l’organe subsidiaire du Conseil économique et social des Nations unies, ces 54 pays ont besoin d’un allègement immédiat de leur dette pour éviter une pauvreté encore plus extrême et leur donner une chance de faire face au changement climatique.
Dans un nouveau rapport, le PNUD estime que si ces États ne réussissent pas à restructurer leur dette, il y aura une augmentation significative de la pauvreté et les investissements critiques pour se protéger contre le changement climatique ne se matérialiseront pas.
L’appel de l’Agence onusienne intervient alors que le pays, depuis plusieurs mois, est englué dans une crise aiguë. Cette situation s’empire de jour en jour et la population subit les conséquences dramatiques de cette crise chaque jour.
Outre Haïti, figurent sur cette liste des pays comme l’Argentine, le Venezuela, Cuba, l’Équateur, le Salvador, l’Ukraine, l’Égypte, le Pakistan, l’Irak ou l’Afghanistan. Le gros de la liste, cependant, se compose de pays d’Afrique subsaharienne, la région où l’on constate les plus grandes vulnérabilités.
Le PNUD défend que les pays riches doivent agir, car « ils ont les ressources pour mettre fin à une crise de la dette » qui, rappelle-t-il, « s’est rapidement détériorée en partie à cause de leurs propres politiques intérieures » qui ont déclenché les taux d’intérêt et qui ont de nombreux investisseurs à fuir les économies en développement.
« Les 54 pays qui connaissent de graves problèmes d’endettement abritent plus de la moitié des personnes les plus pauvres du monde, et pourtant ils représentent moins de 3% de l’économie mondiale », a déclaré , le patron de cette agence, Achim Steiner, dans un communiqué rapporté par le journal espagnol EFE.
Selon Steiner, alléger la dette de ces États n’impliquerait qu’un petit effort pour les pays riches alors que le coût de l’inaction est « brutal » pour les plus pauvres du monde.
« Nous ne pouvons pas nous permettre de répéter l’erreur d’aider trop peu trop tard dans la gestion du fardeau de la dette des économies en développement », a-t-il insisté.
L’appel du PNUD intervient juste avant la réunion que les ministres des Finances du G20 tiendront cette semaine à Washington dans le cadre des réunions annuelles de la Banque mondiale et du Forum monétaire international (FMI).
L’agence onusienne demande que des négociations sur la restructuration de la dette commencent lors de cette réunion afin d’éviter que cette crise ne devienne une crise de développement à long terme.