Le poète, romancier et conteur haïtiano-canadien, figure majeure de la littérature haïtienne, est décédé dans la nuit du 10 au 11 mars 2025 à Montréal.
Le poète haïtien Anthony Phelps a rendu son dernier souffle dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 mars 2025 à Montréal, à l’âge de 96 ans, a appris la rédaction de Juno7. Il s’est éteint dans son sommeil, entouré de son épouse et de l’une de ses trois filles, après avoir connu plusieurs séjours à l’hôpital ces derniers mois.
Poète, romancier et conteur, Phelps laisse derrière lui une œuvre prolifique et engagée. Son parcours a été marqué par l’exil, conséquence de la répression du régime dictatorial de François Duvalier (1957-1971). Emprisonné en Haïti, il s’exile ensuite aux États-Unis avant de s’installer au Canada, où il poursuit des études en photographie et en céramique à l’École des beaux-arts de Montréal.
Homme aux multiples talents, il fonde en 1961 la station Radio Cacique et joue un rôle central dans la création du mouvement Haïti Littéraire, aux côtés de figures comme Réginald Crosley, René Philoctète et Serge Legagneur. Son œuvre, composée de dix-huit recueils de poèmes, quatre romans, un recueil de nouvelles, deux pièces de théâtre et un recueil de contes, explore avec force et sensibilité les violences politiques et les réalités sociales d’Haïti.
Son engagement littéraire et poétique lui a valu de nombreuses distinctions, parmi lesquelles le grand prix de poésie de l’Académie française en 2017, le prix international de poésie “Gatien Lapointe – Jaime Sabines” au Mexique en 2014, ainsi que le prix Carbet et du Tout-Monde en 2016 pour l’ensemble de son œuvre.
Avec la disparition d’Anthony Phelps et celle de Frankétienne dernièrement, la littérature haïtienne perd deux de ses plus grands ambassadeurs.
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