Invité à réagir sur les ondes de Radio Mega ce 20 juin à propos d’une possible « amnistie » des petro-dilapidateurs, le leader de Pitit Desalin a déclaré qu’il n’est pas intéressé par cette question, mais plutôt par la démission du président Jovenel Moïse. « Que certains politiciens soient pour l’amnistie ou que d’autres soient contre, personne ne pourra imposer cette question d’amnistie et je ne vais pas m’y attarder dessus » arguant que le peuple haïtien est à fond dans le dossier PetroCaribe.
« L’affaire PetroCaribe n’est pas l’apanage d’une seule personne, si c’était le cas, l’on pourrait parler d’amnistie. Mais il s’agit d’un crime financier, il s’agit du détournement de 4,2 milliards de dollars. Des fonds qui pourraient servir à bâtir une université dans chaque département, un hôpital de référence au niveau de chaque département, une école professionnelle dans chaque commune » ajoute-t-il.
En outre, l’ancien sénateur de la République déplore l’absence de certains noms dans les rapports d’audit de la Cour des comptes ainsi que ceux des deux sénateurs sur la gestion de ces fonds. Heureusement, dit-il, la population connaît ces personnalités. « Que l’on veuille ou pas, la nation retrouvera l’argent PetroCaribe ».
Toutefois, l’ancien sénateur veut éviter, selon ses dires, un deuxième « Procès de la Consolidation » au duquel des personnalités condamnées pour avoir détourné l’argent du Trésor public sont parvenues à occuper la magistrature suprême de l’Etat. Ainsi préconise-t-il que le procès des personnes impliquées dans la dilapidation des fonds PetroCaribe se fasse après la départ de Jovenel Moïse.
Interrogé sur la présence de la délégation de l’OEA au pays,le secrétaire général de Pitit Desalin estime que cette mission, comme tant d’autres, ne compte que pour du beurre. Cette délégation, dit-il, ne vient qu’en support au maintien du statu quo. « Ils [les émissaires] peuvent dire ce qu’ils veulent, décider ce qu’ils veulent » soulignant que l’opposition restera mobilisée, les revendications du peuple Haïtien seront satisfaites.