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Le RNDDH recommande à Michel-Ange Gédéon de renforcer la présence policière dans les zones à circulation dense

Interpellé par la dégradation du climat de sécurité à travers le pays, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) demande au directeur général de la PNH de renforcer l’effectif des agents assurant la sécurité des principales axes routières de la capitale.

Dans une lettre ouverte en date du 14 mai, le RNDDH déplore que les agents de police qui sont affectés au service de la circulation soient les mêmes qui veillent sur les biens et sur la sécurité de la population. Ce qui non seulement influence directement leur efficacité mais également les rend très vulnérables face aux gangs armés dont ils sont des cibles privilégiées.

Sur ce point, le RNDDH fait remarquer que « la plupart des actes de banditisme et de détournement de véhicules transportant des marchandises ou des passagers sont perpétrés dans les agglomérations où la circulation est réputée très dense ».

Carrefour, au niveau de Mariani ; Martissant, à partir de l’église Sainte Bernadette jusqu’à Fontamara ; Portail Léogâne – Bicentenaire ; Carrefour Fleuriot – Carrefour Marassa ; Centre-ville de Port-au-Prince, Grand-Rue, Portail Saint-Joseph jusqu’au Carrefour Dessalines ; Carrefour-Dessalines – Station des Gonaïves – Cité Soleil étant les segments de route qui ont retenu l’attention du RNDDH.

Pour illustrer ses propos, le RNDDH fait référence à plusieurs événements dont celui du 2 avril 2019, à Martissant où des individus armés ont tenté de détourner un camion de marchandises en direction de Grand Ravine. Mais également celui du 30 avril 2019 dans les parages du sous-commissariat de Portail Léogâne où un minibus assurant le transport Cayes – Port-au-Prince, ayant à bord sept (7) passagers a été détourné par des individus armés. Ce, en plus des fouilles de véhicules qui sont souvent perpétrées au moment des embouteillages.

Autre point sur lequel l’organisation attire l’attention du DG de la police est la mauvaise gestion des « maigres » effectifs de l’institution. « En effet, plusieurs agents de la PNH sont affectés à la sécurité d’entreprises commerciales et de leurs propriétaires, qui pourtant ont les moyens de se payer les services d’agences privées de sécurité. De même, ils sont trop nombreux, les agents de la PNH aujourd’hui en détachement auprès d’officiels et des membres de leur famille » souligne le RNDDH.

Évoquant le principe selon lequel la police doit être au service de la société haïtienne toute entière, le Réseau National de Défense des Droits Humains fait plusieurs recommandations à Michel-Ange Gédéon.

Ainsi demande-t-il au commandant de la PNH d’augmenter l’effectif des agents affectés dans les commissariats et sous-commissariats localisés dans les zones évoquées; d’identifier clairement, et comme par le passé, les agents affectés à la circulation routière ; de réduire l’effectif des agents de la PNH affectés à la sécurité personnelle des officiels et de réaffecter les policiers qui assurent la sécurité des entreprises commerciales et des membres du secteur privé ; d’établir un plan régulier de sécurité axé sur des patrouilles mobiles sur les grands axes routiers se déplaçant régulièrement d’un point à un autre.

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