Maître Fanfan Guérilus, avocat du RNDDH, va attaquer dès ce jeudi la décision prise par l’ULCC d’émettre un avis de recherche à l’encontre de l’administratrice de cet organisme.
Nouveau rebondissement dans le dossier relatif à la subvention d’un million cinq cent mille gourdes accordée par le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement au Réseau National de Défense des Droits Humains. L’Unité de Lutte Contre Corruption a émis un avis de recherche contre l’administratrice du RNDDH, Marie Gesly Damas Jean Pierre pour n’avoir pas répondu à deux convocations de l’ULCC dans le cadre de cette enquête.
Moins de 24 heures après cette décision de l’ULCC, le Réseau National de Défense des Droits Humains réagit par le biais de son avocat. Dans une interview exclusive accordée à Juno7, Me Fanfan Guérilus, a annoncé qu’il va attaquer en nullité cette décision qui, a-t-il souligné, est illégale et arbitraire.
Ce n’est pas tout, le Directeur Général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption, Rockfeller Vincent sera lui aussi attaquer en destitution, garantit l’homme de loi qui le qualifie d’ignorant et de crétin pour avoir voulu, a-t-il soutenu, substituer à la justice dans le cadre de ce dossier de subvention.
« L’ULCC n’est pas une autorité de poursuite à l’instar du parquet. Ce dernier, quoique doué de cette autorité, n’est habilité à arrêter quelqu’un sauf en cas de flagrant délit »,a rappelé Me Fanfan affirmant avoir conseillé personnellement à Marie Gesly Damas Jean Pierre d’ignorer les convictions de l’ULCC car, a-t-il dit, la référence légale justifiant les convocations (article 21, alinéa c de la loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression contre la corruption), ne donne droit à l’ULCC de procéder de la sorte. Cette prérogative n’est réservée qu’à un tribunal compétent.
L’avocat du RNDDH dit regretter que l’ULCC, ce bras technique de la justice, « soit tombée entre les mains d’un groupe de crétins et d’ignorants ».
« Si l’ULCC rencontre l’administratrice du RNDDH aujourd’hui même, quelle sera sa réaction? Procédera-t-elle à son arrestation? Si oui, sur quelle base? Avec quel mandat puisqu’il n’y a aucune flagrance » ironise l’homme de loi qui promet une réponse proportionnelle à cet acte qu’il qualifie d’attentatoire à la liberté individuelle, de persécution politique et d’intimidation contre Marie Gesly Damas Jean Pierre, l’administratrice du RNDDH.
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