Le Secteur Démocratique et Populaire a fixé ce jeudi, en conférence de presse, sa position sur la conjoncture sociopolitique haïtienne. Cette dernière s’articule autour de trois points: les élections, le projet syndical des policiers et la vulnérabilité d’Haïti par rapport au nouveau Coronavirus.
D’entrée de jeu, le porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire, André Michel, a dénoncé ce qu’il appelle, une velléité de la part de Jovenel Moïse d’arrêter certains de ses opposants dont l’ancien sénateur Antonio Chéramy afin d’avoir le champ libre pour organiser des élections dans le pays comme le veulent les États-Unis. « Il n’y aura pas d’élections en Haïti cette année« ,a déclaré l’homme de loi.
Pour sa part, l’ancien sénateur des Nippes, Nenel Cassy a dénoncé une manoeuvre de la communauté internationale pour imposer une transition au pays. « Ce plan n’aboutira pas et le peuple fera échec à toute élection qui soit contraire à ses attentes« , a-t-il martelé.
L’opposition pour un syndicat au sein de la PNH
D’un autre côté, Maître André Michel a confirmé le support inconditionnel de l’opposition politique au syndicat autoproclamé de la Police Nationale d’Haïti. Pour lui, la formation du SPNH est la matérialisation d’un droit constitutionnel.
Toutefois, il a condamné l’attaque perpétrée le 18 février dernier contre le cabinet Madistin à Lalue lors d’une manifestation organisée par le SPNH.
*L’opposition politique et l’épidémie de Coronavirus*
Le secteur démocratique affirme avoir constitué depuis mercredi, un comité de réflexion et d’action pour sensibiliser la population sur l’épidémie de Coronavirus. Ce comité est composé de plus de trois médecins dont le Dr Schiller Louidor et d’autres personnalités de l’opposition.
Schiller Louidor qui a prodigué quelques conseils à la population, a critiqué l’absence de dispositions adéquates de la part des autorités étatiques pour faire face à une éventuelle arrivée du virus en Haïti qui risque selon lui, de devenir une pandémie. Il enjoint le Premier ministre démissionnaire, Jean Michel Lapin, de réaffecter l’argent décaissé pour le carnaval à cette cause.