La rencontre du 3 janvier au Palais national a visiblement déplu à la structure dénommée KOLÒN ainsi qu’au regroupement de petrochallengers Nou Pap Konplis. Les deux structures informent avoir pris des mesures contre les participants à cette rencontre.
Nou Pap Konplis a annoncé la mise à l’écart de son porte-parole Ricardo Fleuridor. Le Secteur Populaire Haïtien, quant à lui, s’est désolidarisé de KOLÒN, la confédération des organisations du secteur populaire dont il est membre fondateur.
« Il est porté à la connaissance de la presse parlée, écrite, télévisée, les médias en ligne et le public en général que le nommé Ricardo Fleuridor n’est plus porte-parole de Nou Pap Konplis, celui-ci n’a reçu aucun mandat ni autorisation du groupe pour rencontrer le président Jovenel Moïse » peut-on lire dans un communiqué daté du 4 janvier 2020.
« Les actes posés par Ricardo Fleuridor, sa rencontre avec le président Jovenel Moïse, ses récentes déclarations et prises de position dans les médias, n’engagent que lui et lui seul » poursuit ce communiqué.
Par ailleurs, le Comité exécutif de Nou Pap Konplis informe que Ricardo Fleuridor fait l’objet d’une enquête interne pour soupçon de corruption. Il n’est donc plus autorisé à prendre la parole ni à agir au nom de cette structure.
De son côté, le Secteur Populaire Haïtien, a exprimé son désaccord avec l’initiative « personnelle » de Wilner Joseph, le coordonnateur de KOLÒN. Ce « Coordonnateur autoproclamé » ne représentera que lui-même à cette nouvelle table de négociations, prévient le SPH.
« Le Secteur Populaire Haïtien en profite pour rappeler son refus de participer à tout dialogue avec l’actuel pouvoir dont la nature anti-démocratique n’est plus à démontrer », a réitéré le secteur populaire, dans une note signée de son coordonnateur national, René Momplaisir.