Le téléphone de Me Dorval, l’une des rares pièces à conviction qui n’a pas été volée au greffe du tribunal de première instance de Port-au-Prince.
Un nouveau cambriolage a eu lieu au greffe du parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince où sont entreposées des pièces à conviction et corps du délit dans plusieurs dossiers. Mais cette fois-ci, des éléments de preuve dans l’affaire de l’assassinat de Monferrier Dorval ont été emportés par les ravisseurs.
Selon ce que le secrétaire du Barreau, Me Robinson Pierre-Louis a confié à Juno7, le téléphone portable de l’ancien bâtonnier est toujours sous le contrôle des autorités judiciaires. Il n’a pas été volé contrairement à la valise du défunt avocat. Une somme d’argent en monnaie nationale a aussi été volée. Des billets en monnaie étrangère ont été laissés sur place.
Jusqu’à la tenue du procès, les pièces à conviction et corps du délit son gardés au greffe du parquet près le tribunal car le ministère public, magistrat du parquet, est la partie poursuivante au procès pénal. Il a la responsabilité de conserver à charge les éléments de preuves qui peuvent incriminer le ou les inculpés. Mais les vols sont récurrents au tribunal de première instance de la capitale.
Lors de ce dernier cambriolage au greffe qui n’a pas de système de surveillance deux tiroirs contenant les pièces ont été détruits. Par rapport à ces problèmes endémiques du système judiciaire haïtien, le barreau de Port-au-Prince et la conférence internationale des barreaux avaient sollicité du président Jovenel Moïse de faire appel à une commission d’enquête internationale devant faire la lumière sur l’assassinat du bâtonnier Dorval le 28 août dernier.
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