Contrairement au reste du pays, les institutions publiques et privées chômeront le 7 juillet 2023 dans le Nord, annonce la Délégation départementale du Nord.
La Délégation Départementale du Nord, à travers une note de presse en date du 6 juillet, informe qu’à l’occasion de la commémoration du deuxième anniversaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse, les institutions publiques et privées du département chômeront le vendredi 7 juillet 2023. Une décision qui entre en contradiction avec celle du pouvoir central qui avait déjà déclaré le 7 juillet journée de deuil national sur tout le territoire.
« La Délégation Départementale du Nord informe la population du Nord en général qu’à l’occasion de la commémoration du deuxième anniversaire de l’assassinat du Président de laRépublique, Son Excellence Monsieur Jovenel MOISE, les institutions publiques et privées du département chômerons le vendredi 7 juillet 2023″, peut-on lire dans dans cette note signée de Pierrot Degaul Augustin, délégué départemental du Nord.
Cette décision intervient près de 48 heures après que le gouvernement haïtien a déclaré le 7 juillet 2023 journée de deuil national sur tout le territoire national. À cette occasion, le drapeau national sera mis en berne sur tout le territoire de la République, les discothèques et autres établissements assimilés resteront fermés, les stations de radio et de télévision sont invitées à programmer des émissions de circonstance, selon un communiqué signé du Secrétaire général de la Primature, Jude Charles Faustin.
Outre le fait de n’avoir pas été informé à temps du communiqué du gouvernement, le délégué départemental du Nord explique avoir pris cette décision en raison des menaces qui pèsent sur la région. « II y avait beaucoup de menaces sur les réseaux sociaux selon lesquelles des actes violents seront perpétrés le jour de l’anniversaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse. Pour des raisons de sécurité, la délégation départementale de la métropole du Nord, de concert avec son équipe, a pris une décision de sûreté. Les forces de l’ordre pourront mieux gérer la journée du 7 juillet par rapport à ces menaces », a expliqué le délégué départemental Degaul Pierrot Augustin, dans une entrevue accordée à Juno7.