La rareté de carburant dans les stations-service sur toute l’étendue du pays oblige les propriétaires de véhicules à modifier leurs habitudes de manière à économiser de l’essence pour parer à toute éventualité.
Interrogée sur ce dossier par la rédaction de Juno 7, l’économiste Emmanuela Douyon estime que les chauffeurs de motos-taxis et de camionnettes sont les grands bénéficiaires de cette rareté d’essence puisqu’ils ajustent les prix des circuits tenant compte des difficultés pour trouver du carburant, alors que tout le monde se plaint de la situation.
« Un propriétaire de camionnette assurant le trajet Delmas / Pétion-Ville peut doubler le prix du circuit sans tenir compte des prix à la pompe des produits pétroliers, alors que celui d’une voiture de luxe n’a pas d’autre choix que de payer les frais de cette rareté d’essence », argumente-t-elle.
En ce qui a trait à une hausse imminente du prix de la gazoline dans les pompes à essence, Emmanuela Douyon se dit contre toute mesure allant dans ce sens. Toutefois, elle est pour un ajustement du prix du diesel.
« Une augmentation du prix de la gazoline à la pompe doit être évitée puisque cela va avoir de graves conséquences sur les couches les plus vulnérables du pays », analyse madame Douyon avant d’ajouter : « Il est préférable qu’on augmente le prix du diesel vu que la plupart des véhicules utilisant ce type de carburant sont les grosses cylindrées de luxe de nos politiciens ».
Pour faciliter le dénouement de la crise de carburant, l’état devrait payer ses dettes aux fournisseurs des produits pétroliers en vue d’éviter toute rupture dans l’approvisionnement en carburant, estime l’économiste Emmanuela Douyon.
Dieudonné ST CYR