« Operasyon fèmen peyi »: les activités sont au point mort à Port-au-Prince
Ce lundi 25 octobre 2021 marque le début de l’opération » fèmen peyi », lancée par plusieurs organisations syndicales pour protester contre l’insécurité. Ce mouvement coincide avec la rareté des produits pétroliers enregistrée dans le pays depuis plusieurs semaines. Ces deux événements engendrent une paralysie des activités à Port-au-Prince.
Port-au-Prince se lève comme si c’était un jour de grève. C’est à moto que notre collaborateur Ody Bien-Eugène a sillonné plusieurs rues de la capitale. Le constat montre que les activités sont au point mort.
De haut Delmas à bas Delmas aucune présence des élèves n’est constatée dans la rue. La circulation est paralysée ; le transport en commun ne fonctionne pas, les voitures privées qui gagnent les rues sont rares.
Même les motocyclistes ne sont pas en grand nombre dans les rues de Port-au-Prince. Toutes les stations à essence sont restées fermées ainsi que les banques commerciales . Des rares personnes essaient de vaquer à pied à leurs occupations. Elles ne sont pas nombreuses. Même cas de figure au niveau de Pétion-Ville ou à Tabarre.
Cependant, il faut signaler qu’aucune barricade n’est entreposée dans les rues. Des patrouilles fixes de police sont constatés dans des points stratégiques ainsi que des patrouilles mobiles.
Au Cap-Haitien et à Jacmel le constat est le même. Les activités sont paralysées. Cependant, dans certaines autres villes de province comme Port-de-paix ou Hinche les activités fonctionnent au ralenti.
L’État n’arrive toujours pas à faciliter l’approvisionnement des pompes à essence
Les transporteurs de produits pétroliers ont levé depuis le samedi 23 octobre la grève qu’ils ont entamée pour protester contre l’insécurité. Cependant, ils ne peuvent pas reprendre du service.
Jacquelyn Dupré, l’un des transporteurs, a rapporté que les transporteurs ont tenté vainement de se rendre au terminal de Varreux pour faire le plein. Ils ont été contraints de rebrousser chemin, car il y avait des barricades entreposées le long de la route.
Photo: Ody Bien-Eugène
