Réunis à Apia, Samoa, les leaders du Commonwealth entament un dialogue historique sur la justice réparatrice pour l’esclavage.
Le 26 octobre 2024, les chefs de gouvernement du Commonwealth se sont retrouvés à Apia, Samoa, et ont adopté le Communiqué de Samoa, mettant en avant la résilience des peuples et des institutions démocratiques. Dans ce document, les leaders ont souligné l’importance de discussions autour de la justice réparatrice pour le “commerce transatlantique des Africains réduits en esclavage et l’esclavage de biens”.
« Reconnaissant les appels à des discussions sur la justice réparatrice concernant le commerce transatlantique des Africains réduits en esclavage et l’esclavage de biens, et prenant en compte l’importance de cette question pour les États membres du Commonwealth, dont la majorité partage une histoire commune liée à ce commerce abominable, à l’esclavage, à la débilitation et à la dépossession des peuples autochtones, à l’engagement, au colonialisme et à leurs effets durables, les chefs ont convenu qu’il est temps d’initier un dialogue significatif, véridique et respectueux afin de forger un avenir commun basé sur l’équité », déclarent-ils dans le communiqué.
En qualifiant “l’esclavage et la traite des esclaves, y compris la traite transatlantique, de tragédies épouvantables dans l’histoire de l’humanité”, les leaders ont insisté sur le fait que ces actes constituent “un crime contre l’humanité” et auraient toujours dû être reconnus comme tels. Ils ont affirmé que “l’esclavage et la traite des esclaves sont un crime contre l’humanité et auraient toujours dû l’être, en particulier la traite transatlantique des esclaves”, selon le communiqué.
Les chefs de gouvernement ont rappelé que la majorité des États membres du Commonwealth partagent une histoire marquée par ce commerce abominable. Ils ont souligné que le Commonwealth “n’a jamais reculé devant des questions difficiles” et s’est souvent trouvé “à l’avant-garde des sujets de grande importance”. Ils réaffirment leur engagement envers des documents fondamentaux comme “la Déclaration universelle des droits de l’homme”, “la Charte du Commonwealth”, et la résolution 75/123 de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Les dirigeants ont également profité de l’occasion pour célébrer le 75e anniversaire du CommonwealthC des Nations, en réfléchissant avec fierté à ses réalisations. Ils ont réitéré leur “croyance durable dans la valeur du Commonwealth en tant que forum de confiance” où “les voix diverses de nos États membres, grands et petits, jeunes et vieux, se rassemblent comme une seule famille”.
Cette déclaration pourrait marquer un tournant majeur dans la volonté des États membres de traiter des enjeux historiques et contemporains, favorisant un dialogue constructif qui pourrait conduire à une réconciliation et à une justice réparatrice pour les injustices du passé.