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Les frontières vers les États-Unis se referment sur les Haïtiens

De nombreux immigrés, parmi lesquels des Haïtiens, qui ont l’autorisation de vivre et de travailler aux États-Unis dans le cadre d’un programme appelé Statut de protection temporaire (Temporary Protected Status – TPS) sont déjà confrontés à un avenir incertain alors que la Maison-Blanche cherche à mettre fin à leur autorisation de rester aux États-Unis. A cela s’ajoutent désormais de nouvelles mesures contre les migrants qui permettront aux États-Unis de renvoyer les demandeurs d’asile qui transitent par des pays pour atteindre les États-Unis.

Les Etats-Unis et le Honduras ont signé un accord de coopération sur les demandes d’asile visant à freiner l’immigration clandestine, a annoncé l’ambassade américaine à Tegucigalpa. En vertu de l’accord, les États-Unis seraient en mesure d’expulser vers le Honduras les demandeurs d’asile qui traversaient le pays en se rendant sur la frontière sud des États-Unis.

L’accord, signé en marge de l’Assemblée générale de l’ONU est identique aux accords conclus récemment par Washington avec deux autres pays d’Amérique centrale, le Guatemala et le Salvador. Il prévoit que le pays accueille les migrants étrangers ayant déposé une demande d’asile pour les Etats-Unis, le temps que celle-ci soit examinée. « Une fois que l’accord sera entré en vigueur, il améliorera les capacité d’asile et de protection du Honduras» et «les deux pays collaboreront pour augmenter les possibilités de protection pour les populations vulnérables», ajoute le communiqué.

Les États-Unis tentent de signer des accords de « pays tiers sûrs » leur permettant de renvoyer les demandeurs d’asile qui transitent par des pays en route vers les États-Unis sans chercher à se protéger. La plupart de ceux qui arrivent à la frontière proviennent des trois pays du Triangle du Nord d’Amérique centrale: le Honduras, le Guatemala et le Salvador. Beaucoup ont fait de longs et périlleux voyages pour tenter de commencer une nouvelle vie aux États-Unis.

Le rêve américain s’éloigne pour les Haïtiens

C’est le cas notamment des Haïtiens qui transitent par de nombreux pays latino-américains en espérant aboutir aux États-Unis. Rappelons le cas de ces compatriotes qui, après des mois de marche à pied, ont traversé neuf frontières internationales, pour se rendre à Tijuana, au Mexique, où des milliers d’Haïtiens avaient déjà été autorisés à entrer aux États-Unis en 2016.

Ils pensaient que tout ce qu’ils avaient à faire était d’attendre leurs rendez-vous avec les agents de l’immigration et eux aussi seraient autorisés sur le sol américain. Mais leurs rêves, comme celui de milliers d’autres migrants, se sont envolés lorsque l’administration Obama, dans le but de mettre fin à une vague extraordinaire de migrants haïtiens se rendant aux États-Unis, avait annoncé qu’elle resserrait sa politique d’immigration à l’égard des Haïtiens. Ceux qui se présenteraient à la frontière américaine sans visas seraient renvoyés en Haïti.

Le président des États-Unis, Donald Trump, a fait de la réduction du nombre de migrants franchissant la frontière américano-mexicaine une priorité essentielle de son administration.

Des experts en migration cités par le journal hondurien El Heraldo ont déclaré que des Cubains, des Vénézuéliens, des Haïtiens, des Nicaraguayens et certains Africains passaient par le Honduras pour se rendre aux États-Unis.

Hier, un haut responsable du département américain de la Sécurité intérieure a déclaré aux médias américains que l’accord avec le Honduras « permettrait aux migrants de rechercher une protection aussi près que possible de chez eux ».

L’accord signé avec les États-Unis pourrait faire en sorte que le Honduras accueille 26 000 migrants par an dans l’attente de leurs demandes d’asile, a estimé le journal, certaines demandes nécessitant des années.

Les groupes de défense des droits des immigrés soutiennent que le Honduras – l’un des pays les plus violents au monde – ne devrait jamais être considéré comme un lieu sûr pour les demandeurs d’asile, dont beaucoup fuiront la violence des gangs dans leur propre pays.

Nancy Roc

 

 

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