Le phénomène de l’insécurité manifesté notamment à travers les violences entre gangs armés et les cas d’enlèvements contre rançon dans la zone métropolitaine pousse plusieurs secteurs de la société incluant les juges à presser les autorités d’agir pour sécuriser les vies et biens de la population.
L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH) dit constater avec douleur la remontée spectaculaire du phénomène d’enlèvement contre rançon en Haïti dans les zones urbaines en particulier. Elle interpelle les autorités garant de l’ordre public à mettre tout en œuvre en vue de faire revenir la paix et la quiétude dans les familles pour que celles-ci puissent continuer de vaquer sereinement à leurs activités.
L’association des juges exhorte les Magistrats en général à faire preuve de fermeté dans l’application de la loi, de prudence dans la gestion de leurs déplacements individuels, encore davantage dans la zone métropolitaine de Port au prince où les cas d’enlèvement défraient la chronique. “En ces temps difficiles, la population se passerait bien de ce fléau qui décapitalise et endeuille à la fois », a écrit l’ANAMAH.
Par ailleurs, dans ce communiqué signé de son président Me Jean Wilner Morin, l’ANAMAH demande au haut état-major de l’unique force de sécurité du pays d’adresser avec tact et intelligence le délicat problème ayant rapport au droit syndical constitutionnel de la police nationale.
La police ne peut pas être en crise dans un contexte aussi difficile de la vie nationale, estime les juges réunis au sein de l’ANAMAH.