Le Réseau National des Plaignants Petrocaribe se positionne sur certains dossiers brûlants et promet un procès historique.
Lors d’une conférence de presse donnée ce mardi 20 avril 2021 au local du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) sis à la deuxième Ruelle Rivière, le Réseau National des Plaignants Petrocaribe et ses avocats ont fixé leur position par rapport à un ensemble de dossiers brûlants dont le Procès Petrocaribe, le référendum constitutionnel annoncé par l’exécutif, le dossier relatif à la zone industrielle de Savane Diane et le dossier des prisonniers dits politiques.
D’entrée de jeu, Me André Michel, très acide à l’égard du pouvoir en place, a félicité les efforts déployés par les plaignants pour maintenir en état le dossier petrocaribe. Sans quoi, cette affaire aurait déjà été étouffée dans l’oeuf à l’instar de beaucoup d’autres, a-t-il fait savoir.
Dans cette même optique, Me André Michel a révélé que des démarches ont été effectuées du coté du pouvoir afin de soudoyer les plaignants dans l’espoir de les pousser à retirer leurs plaintes. Cette stratégie avait visé également les avocats, s’il faut croire l’homme de loi précisant que les puissants du régime au pouvoir font tout pour faire échec à ce dossier en vue d’échapper aux peines prévues contre eux par la loi.
En ce sens, l’avocat André qui estime inacceptable la dilapidation de plus de 4 milliards de dollars dans le cadre du programme d’aide au développement Petrocaribe, a lancé un appel à l’engagement de tous les citoyens conséquents afin que ce procès puisse se tenir conformément à la loi.
Me André Michel a par ailleurs réagi au sujet de la zone industrielle Savane Diane à Saint-Michel-de-l’Attalaye. Selon lui, ce projet de grande envergure aurait dépossédé les propriétaires terriens au profit de la famille Apaid. Révolté, Me André Michel les a invité à reprendre possession de leur bien car, a-t-il rappelé, l’arrêté autorisant l’exécution de ce projet est manifestement illégal pourvu qu’il a été pris 24 heures après l’expiration du mandat du président Jovenel Moïse.
Par ailleurs, le Réseau National des Plaignants Petrocaribe et ses avocats ont profité de cette conférence de presse pour réclamer la libération sans conditions des prisonniers dits politiques. Parmi ces personnes Me Marc Antoine Maisonneuve a cité l’ancien député de Delmas/Tabarre Arnel Bélizaire, l’ancien porte-parole du syndicat de la Police Nationale d’Haïti , Abelson Gros Nègre, les citoyens Paul Joanel Pierre et Killick Cémélus.
Selon l’avocat, les accusations retenues contre les personnes susmentionnées sont sans fondement. L’arrestation de ces personnes est d’ordre politique, a détaillé l’homme de loi Marc Antoine Maisonneuve.