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Les rapatriements de migrants haïtiens se poursuivent à la frontière, alerte le GARR dans un communiqué
Les rapatriements de migrants haïtiens se poursuivent à la frontière, selon le Groupe d’Appui aux rapatriés et réfugiés (GARR). Ce, malgré la promesse de suspension faite par les autorités dominicaines à Daniel Supplice qui a été en mission en République dominicaine avec pour objectifs de calmer les tensions entre les deux pays.
Deux jours après la conférence de presse présentée par Daniel Supplice, qui fait suite à sa mission en République Dominicaine, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) dit avoir constaté que les rapatriements de migrants haïtiens n’ont pas cessé, comme l’avaient promis les autorités dominicaines.
Dans un communiqué publié le 19 novembre, l’institution informe qu’en dépit des pourparlers qui ont été engagés entre l’État haïtien et les autorités dominicaines, les activités de rapatriement vers Haïti se sont poursuivies. « En effet, les 17 et 18 novembre 2021, au terme de la mission de Daniel Supplice, les agents de la migration dominicaine ont rapatrié plus de 400 personnes à Ouanaminthe (Nord’Est) et à Belladère (Centre).
Parmi ces rapatriés, le GARR a reçu deux jeunes étudiants en sciences de la santé originaires du Cap-Haïtien. Ils ont été appréhendés à Santiago et conduits à la frontière de Belladère, accompagnés de plusieurs dizaines d’autres migrants », a rapporté le GARR.
Du début du mois de novembre jusqu’au 18, le GARR a enregistré un total de 1541 rapatriés, dont 153 femmes enceintes, 9 femmes allaitantes et 128 enfants (76 filles et 52 garçons). Des vidéos et images circulant sur les réseaux sociaux ainsi que plusieurs témoignages recueillis auprès des personnes rapatriées montrent que des femmes enceintes ont été appréhendées dans des centres hospitaliers publics dominicains puis placées en détention avant d’être reconduites à la frontière et ce, en violation de leurs droits.
Le GARR se dit très choqué par les traitements inhumains auxquels ces personnes, particulièrement les femmes et les enfants ont été l’objet. « Les soldats dominicains ont fait usage de gaz lacrymogène dans le bus où je me trouvais et plusieurs d’entre nous avaient beaucoup de mal à respirer. », a confié une femme au GARR.
Par ailleurs, le GARR appelle les peuples à la solidarité envers les personnes migrantes tout en accordant une attention particulière à la situation de fragilité et de vulnérabilité des femmes enceintes. Il exhorte l’État haïtien à mettre en place une politique publique permettant à tous les citoyens d’avoir accès aux services sociaux de base, notamment la santé, l’éducation, etc.,
Lors d’une manifestation tenue sur l’Avenida Leopoldo Navarro, dans la matinée de ce lundi 22 novembre, les travailleurs de la canne à Sucre en République dominicaine ont protesté contre l’expulsion des femmes enceintes haïtiennes.
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