L’île touristique de Cuba doit faire face à une baisse drastique de l’arrivée des touristes,la première économie du pays.
Malgré la fin de la pandémie, l’île de Cuba peine toujours à retrouver un tourisme florissant, vital pour son économie.Les opérateurs de la ville touristique de Trinidad qui espèrent un retour des visiteurs russes et l’ouverture de nouveaux marchés restent dans l’expectative.
Si on compare la situation actuelle avec la période avant Covid, nous avons une baisse de 25 % en termes d’occupation », confirme Yami Martinez, 48 ans, propriétaire depuis dix ans d’une maison d’hôtes de neuf chambres.
Après l’envolée historique de 2018 (4,7 millions de touristes, 3,3 milliards de dollars de revenus), dans le sillage du réchauffement diplomatique avec les Etats-Unis trois ans plus tôt, les coups durs se sont succédé pour le tourisme cubain: recrudescence des sanctions américaines sous Donald Trump (2017-2021), pandémie, puis guerre en Ukraine, sans compter les difficultés économiques internes.
« C’est très difficile avec les problèmes d’électricité et de transports », constate Mme Martinez, dans une allusion aux coupures fréquentes d’électricité qui touchent le pays et aux pénuries de carburants qui se sont aggravées récemment, et n’épargnent pas toujours les touristes.
Les touristes sont également soumis à de nouvelles restrictions de visa à la suite de la nouvelle législation américaine stipulant qu’un passeport ayant le visa cubain subirait un examen plus approfondie et plus long pour l’obtention d’un visa dit «spécial».
La vie des Cubains est également soumise à rude épreuve.Le gouvernement annonce pour ce vendredi une hausse du carburant de plus de 500% alors que les prix des produits de première nécessité flambent de jour en jour.
Depuis la pandémie, 500.000 cubains se sont exilés vers les États Unis sur une période de 24 mois.
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