Leslie Voltaire tiendra-t-il sa promesse de libérer au moins une route contrôlée par des gangs avant le 7 mars ?

À quelques jours de la fin de son mandat à la tête du Conseil présidentiel de transition, les citoyens s’interrogent sur la concrétisation de cette promesse, tandis que les gangs étendent leur emprise sur Port-au-Prince.

Le président du Conseil présidentiel de transition, Leslie Voltaire, avait fait une promesse lors d’une interview accordée à l’émission Le Point sur les ondes de radio télévision Métropole, le 21 janvier 2025. Selon ses propres mots, il s’est engagé à tout mettre en œuvre pour rendre accessible au moins un axe routier contrôlé par des gangs avant la fin de son mandat, prévue le 7 mars prochain. Aujourd’hui, à moins d’une semaine de l’échéance, cette promesse semble loin d’être tenue, et des citoyens commencent à douter.

Dans ses déclarations, Leslie Voltaire avait affirmé : « Nous allons mettre toutes nos forces pour qu’avant que je parte, au moins nous rendrons accessible une route. Je vais mettre toute mon énergie pour que cela puisse se réaliser. » Pourtant, malgré ces assurances, aucune opération d’envergure n’a été menée pour reprendre le contrôle des zones gangrénées par les gangs. Au contraire, la situation sécuritaire continue de se détériorer.

Des quartiers comme Delmas 30, la commune de Kenscoff, Delmas 19 et d’autres zones de la capitale subissent de plein fouet les assauts des gangs. Les forces de l’ordre peinent à rétablir l’ordre et à protéger les populations civiles. Les gangs, bien organisés et armés, continuent de semer la terreur en massacrant, brûlant et pillant sans relâche.

Cette insécurité grandissante a poussé des milliers de familles à fuir leurs maisons dans des quartiers tels que Carrefour-Feuilles, Solino, Tabarre, Croix-des-Bouquets, Nazon, et plusieurs sections de Delmas. Ces déplacés vivent désormais dans des abris de fortune, dans des conditions précaires et inhumaines, sans accès aux services de base.

Face à cette situation, une question se pose : Leslie Voltaire tiendra-t-il sa promesse avant de céder sa place à un autre Conseiller-président pour coordonner le CPT? Pour l’instant, rien ne laisse présager une avancée significative dans la reprise des territoires contrôlés par les gangs. Le président du CPT a lui-même rappelé que son mandat s’achèvera le 7 mars, laissant à son successeur, Fritz Alphonse Jean, la lourde tâche de poursuivre ce combat.

Alors que le compte à rebours est lancé, la population haïtienne, épuisée par des années de violence et d’instabilité, attend des actes concrets. La promesse de Leslie Voltaire restera-t-elle un vœu pieux, ou le président du CPT parviendra-t-il à marquer son mandat par une action décisive avant de passer le flambeau ? La réponse se jouera dans les prochains jours, sous le regard inquiet d’une nation en quête de paix et de stabilité.

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