L’humoriste a battu, dimanche, au second tour de la présidentielle, le président sortant Petro Potonchenko. Avec 73 % des voix, la victoire de Volodymyr Zelensky, nette et sans bavures, est un signe porteur d’espoir en Ukraine.
L’Ukraine ouvre ce lundi une nouvelle page dans sa vie politique. C’est un immense défi pour le comédien qui retrouve un pays miné par la corruption, des difficultés économiques et une guerre meurtrière qui cristallisent les tensions entre Russes et Occidentaux.
En chassant les doutes sur sa capacité à gouverner, l’acteur et humoriste, 41 ans, félicité par des dirigeants du monde entier, est le sixième plus jeune président de l’Ukraine. Il est vu par beaucoup comme une heureuse possibilité de faire le plat en Ukraine et de repartir sur de nouvelles bases.
«Les gens ont montré qu’ils voulaient du nouveau, des changements», a déclaré Karina, 28 ans, dans les rues de Kiev lundi matin, se disant « agréablement surprise » par Petro Porochenko qui a reconnu sa défaite sans tarder. «Je pensais qu’il y aurait des fraudes, qu’il tenterait par tous les moyens de s’accrocher au pouvoir. Et au final, on a eu les élections les plus honnêtes de l’histoire de l’Ukraine».
C’est une bonne chose pour la démocratie en Ukraine, surtout que le pays est habitué à des transitions démocratiques difficiles, accouplées avec deux révolutions en moins de trois décennies d’indépendance. Dans un message commun, le président du Conseil européen Donald Tusk et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ont souligné «le fort attachement à la démocratie et à l’Etat de droit que le peuple d’Ukraine a démontré tout au long du processus électoral».
