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Libération de Serjo Massillon: le Réseau National de Défense des Droits Humains sollicite une enquête de l’inspection judiciaire.
Dans un communiqué de presse daté du 8 novembre 2021, le Réseau National de Défense des Droits Humains sollicite auprès des autorités judiciaires une enquête suite à la libération de Serjo Massillon accusé dans le dossier de vol d’un véhicule à mains armées. Ce véhicule est la propriété du journaliste Widlore Mérancourt de AyiboPost.
Selon les détails du RNDDH, le 15 octobre 2020, vers 20 heures 30 le journaliste Widlore MERANCOURT se trouvait devant les locaux de son bureau à Bourdon, lorsque deux (2) individus armés lui ont intimé l’ordre de monter dans son véhicule, de marque Suzuki Vitara, de couleur grise, immatriculé BB 95936. Quelques mètres plus loin, Widlore MERANCOURT a été sommé de descendre de sa voiture et, ses agresseurs l’ont alors menacé de le tuer. Cependant, dès qu’il a mis les pieds à terre, ils ont démarré la voiture et sont partis, peut-on lire dans ce communiqué de presse.
Moins de 24 heures après cette action, le confrère journaliste s’est rendu successivement au CMPAP, à la DCPJ. Il a été emmené par la suite à la Brigade de Lutte Contre le Vol de Véhicule (BLVV) où il a fait sa déposition avant de se rendre à l’Office d’Assurance Véhicules Contre Tiers (OAVCT).
Dans le communiqué du RNDDH, l’organisme des droits humains informe que le 30 septembre dernier, Widlore MERANCOURT se trouvait dans un taxi à l’Avenue Martin Luther King lorsqu’il a vu passer son véhicule. Immédiatement, il a alerté une patrouille policière qui a procédé à l’interpellation du conducteur. Ce dernier, Serjo MASSILLON, s’est présenté comme étant un soldat de l’Armée de Jovenel MOÏSE. Il a été retrouvé avec en sa possession une arme de calibre 9 millimètres de marque Walther, qui n’est ni son arme de service – puisque ce ne sont pas ces armes qui sont distribuées aux soldats – ni enregistrée à son nom. Une nouvelle plaque
d’immatriculation a été retrouvée sur le véhicule : BB 28187. Cependant, après vérification des numéros de série du moteur du véhicule et du châssis, il s’est avéré être celui appartenant effectivement à Widlore MERANCOURT, a rapporté le RNDDH dans le communiqué.
Par la suite, le nommé Serjo Massillon a été arrêté et emmené au sous-commissariat du Canapé-Vert sous le chef d’accusation de vol de véhicule, a précisé l’organisme de droits humains. Son dossier a été transféré à la Section Départementale de la Police Judiciaire – Ouest (SDPJ – Ouest). Parallèlement, le parquet près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince a été saisi, a-t-il ajouté.
Le RNDDH a indiqué que « le 14 octobre 2021, une délégation de pouvoir a été octroyée à la SDPJ, pour une période de trente (30) jours, par le substitut commissaire du gouvernement près le Tribunal de première Instance de Port-au-Prince, Me Orange ROMAIN. Le 29 octobre 2021, le substitut commissaire du gouvernement, Me Gérald Belony NORGAISSE a émis un ordre de libération en faveur de Serjo MASSILLON. Le RNDDH s’est entretenu avec ce dernier qui a affirmé que cette libération survient après une audience en habeas corpus qui s’est tenue le 20 octobre 2021, avec la participation du substitut commissaire Me Québex JEAN comme représentant du ministère public. Tout de suite après cette audience, le substitut commissaire Québex JEAN est parti en vacances. C’est ce qui explique, selon le substitut Gérald Bélony NORGAISSE, pourquoi c’est lui-même qui a signé l’ordre de libération. De son côté, le doyen près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Me Bernard SAINVIL a personnellement présidé la séance en date du 20 octobre 2021 de cette action en habeas corpus qui a été intentée par les avocats de Serjo MASSILLON ».
Face à ces constats, le RNDDH se dit étonné du traitement de ce dossier par le parquet près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, tout en critiquant la juridiction qui s’est mobilisée dit-il pour libérer l’individu sans tenir compte de la plainte déposée par Widlore MERANCOURT. Le RNDDH a fait savoir que la vie de ce dernier est entre les mains du doyen Bernard SAINVIL et des parquetiers Québex JEAN et Gérald Bélony NORGAISSE.
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