Des Haïtiens regroupés au sein de l’IDENH (Intégration de la Diaspora pour l’Émergence d’une Nouvelle Haïti) disent prendre acte que nombre de propositions, issues de différents secteurs demandent la démission du président Jovenel Moise. Toutefois, la diaspora, l’un des principaux fers de lance de l’économie haïtienne, est aux abonnés absents dans ces propositions, selon l’IDENH.
Ainsi, l’organisation se propose de mener le plaidoyer pour le respect et l’application des droits des haïtiens vivant à l’étranger. « Intégrer la diaspora dans les instances publiques et le développement socio-économique d’Haïti » fait partie de ces objectifs, selon Junior Moschino, initiateur et coordonnateur général du mouvement.
Et l’un des principaux freins à l’intégration de la diaspora se trouve dans la constitution amendée de 1987. « Plus de deux millions de personnes possèdent une carte de résidence à l’étranger mais qui ont gardé la nationalité haïtienne, n’ont jamais eu la possibilité de voter dans une ambassade ou consulat à l’extérieur d’Haïti » observe l’IDENH.
Ainsi, elle recommande à l’État haïtien de prendre des dispositions afin que les Haïtiens vivant à l’étranger puissent exercer leurs droits constitutionnels. Se référant à l’article 52.1 de la Constitution, l’IDENH estime que tous les droits civils et politiques des haïtiens vivant à l’étranger doivent être garantis.
Outre l’amendement de la constitution, l’organisation présente une liste de revendications. Il s’agit entre autres de : l’obtention du droit de représentation parlementaire, la reconnaissance de la double nationalité ou de la multi-citoyenneté, la règlementation des procédures facilitant l’obtention de la double citoyenneté, entre autres.