Des leaders de l’opposition et des manifestants, très peu nombreux, ont beaucoup marché, ce vendredi 6 décembre, depuis le carrefour de l’aéroport jusqu’à l’ambassade américaine pour délivrer ce message : « pas de cohabitation, pas de négociation avec Jovenel Moïse ».
Après une journée de mobilisation réussie aux Gonaïves, très peu de personnes à l’appel de l’opposition ont foulé le macadam de la capitale haïtienne pour demander aux États-Unis d’Amérique de lâcher Jovenel Moïse. Selon les dirigeants de l’alternative consensuelle, c’est le gouvernement américain qui supporte Jovenel Moïse pour son vote de trahison contre le Venezuela. Dans leur intervention devant l’ambassade américaine, les leaders de l’opposition, entre autres, Ricard Pierre, Sorel Jacinthe , Me André Michel et Nenel Cassy ont dénoncé l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires internes du pays.
Le sénateur Ricard Pierre qualifie de « du jamais vu » la politique que les États-Unis sont en train d’appliquer en Haïti.
« Leur agenda n’est pas le nôtre. L’agenda du peuple haïtien c’est de pousser Jovenel Moïse à la démission », ont martelé les dirigeants de l’alternative consensuelle.
Ils ont aussi déclaré qu’ils ne participeront plus à des rencontres avec des émissaires américains. D’ailleurs, disent-ils, ce n’est plus important de les envoyer au pays.
« Nou pap chita ak Jovenel, nou pap janm fè sa », ont-ils conclu.
La police a fait usage de gaz lacrymogène lorsque certains manifestants ont tenté de franchir le cordon de sécurité mis en place à quelques mètres de l’ambassade. Les manifestants ont à leur tour riposté en lançant des pierres en direction des agents de l’ordre.
Emmanuel Thélusma