L’opposition n’en démord pas. Elle entend poursuivre ses séries de manifestations pour forcer le président Jovenel Moïse à démissionner. Un calendrier d’activités dont des journées de manifestation a été établi pour la semaine allant du 14 au 18 octobre 2019.
Ce lundi, l’opposition prévoit une journée de mobilisation sous toutes formes dans les communes de la région métropolitaine et celles qui se trouvent en province notamment Jacmel, Cayes, Cap-Haitien, Limbé, Saint Marc, Gonaïves, Miragoâne, Mirebalais, Hinche, Port-de-Paix, Jérémie, Ouanaminthe, Fort-Liberté, entre autres.
Le 15 octobre sera une journée de solidarité avec les victimes de la répression policière et gouvernementale, selon ce qu’a précisé André Michel, porte-parole du Secteur « démocratique » et « populaire ».
Le jour suivant, soit mercredi, les opposants au pouvoir en place prévoient d’organiser les funérailles des citoyens tués au cours des cinq dernières semaines de mobilisation.
Concernant le jeudi 17 octobre, l’opposition parle de « soulèvement général des masses populaires et rurales ». Ce « soulèvement » doit se poursuivre vendredi, selon André Michel.
Entre-temps, les revendications n’ont pas changé : démission immédiate de Jovenel Moïse, tenue du Procès PetroCaribe, Conférence Nationale Haïtienne Souveraine.
Signalons que ce dimanche 13 octobre, à l’appel de plusieurs artistes haïtiens, une foule immense issue de plusieurs quartiers de la capitale y a marché pacifiquement pour réclamer la démission de Jovenel Moïse et le chambardement du système. Du jamais vu depuis le début de ces mouvements.
Cette journée de mobilisation qui a pris fin vers 19h30 s’est déroulée sans incidents majeurs, à part quelques individus qui ont lancé des pierres sur les manifestants au niveau de Morne Lazare à Pétion-Ville selon ce qu’a constaté Juno7. La police nationale d’Haïti n’a pas non plus fait usage de gaz lacrymogènes.