Les leaders du secteur démocratique et populaire et de l’Alternative consensuelle ont, lors d’une conférence de presse ce mardi, fixé leur position sur la conjoncture politique marquée notamment par l’échec des négociations tenues à la Nonciature apostolique. Ils se disent déterminés à continuer la mobilisation jusqu’au départ du président Jovenel Moïse du pouvoir.
Sur la question du départ du président de la République le 7 février 2021 évoqué lors des négociations échouées de la semaine dernière, le sénateur Nenel Cassy affirme que lui et ses partisans regroupés au sein de l’aile dure de l’opposition ne sont pas concernés. » Notre mission à nous est de combattre jusqu’à déloger Jovenel Moïse au palais avant le 7 février. La bataille que nous allons mener en 2020 sera bien définie stratégiquement dans l’intérêt du peuple haïtien », a-t-il déclaré.
Nenel Cassy s’en prend aussi à ceux qui ont pris part aux négociations à la Nonciature apostolique les qualifiant de proches du pouvoir. Comme pour poser ses conditions à un éventuel dialogue il énumère ses exigences comme le départ immédiat du président, la tenue des procès Petro-caribe et du massacre de La Saline, la libération des prisonniers politiques, des élections générales etc.
Me André Michel a, de son côté, demandé aux militants de se rendre là où se déroule le dialogue entre le pouvoir de Jovenel Moïse et des leaders politiques. » Le mot d’ordre est clair : plus rien sans le peuple. Quel que soit l’endroit où les négociations se tiennent, le peuple sera présent pour faire valoir ses revendications. Vous devez vous rendre là-bas et dire que la solution à la crise c’est le départ immédiat de Jovenel Moïse. Il ne faut pas laisser les raquetteurs négociés à votre place », a-t-il scandé.
Signataires de l’accord de Marriott, les leaders du secteur Démocratique et Populaire et de l’Alternative consensuelle ont exprimé leur désaccord par rapport aux pourparlers engagés à la Nonciature Apostolique par des secteurs sous la supervision de la Communauté internationale. Ils ont aussi fait part de leur volonté de continuer à combattre pour obtenir le départ du président du pouvoir.