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Un tournant stratégique majeur à la veille de changements politiques mondiaux.
Washington a franchi une étape décisive en permettant à l’Ukraine de frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée, selon un responsable américain qui a requis l’anonymat. Cette décision, annoncée dimanche par plusieurs médias internationaux, marque un tournant stratégique à quelques semaines de l’entrée en fonction de Donald Trump, fervent critique de l’aide américaine à Kiev.
Le président sortant Joe Biden répond ainsi à une demande persistante du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Bien que ce dernier ait accueilli l’annonce avec prudence, il a souligné l’importance des capacités à longue portée pour l’armée ukrainienne. « Les missiles parleront d’eux-mêmes », a-t-il déclaré dans son discours du soir, laissant entendre que ces nouvelles armes pourraient changer le cours des hostilités.
Les missiles ATACMS, capables de frapper à plusieurs centaines de kilomètres, permettraient à l’Ukraine de cibler des infrastructures militaires russes, notamment dans les régions frontalières et les aérodromes d’où décollent les bombardiers ennemis. Selon le New York Times, les premières frappes pourraient se concentrer sur la région de Koursk, où des soldats nord-coréens ont été déployés pour soutenir l’armée russe. Ce déploiement aurait d’ailleurs motivé la décision américaine.
La Russie, bien qu’ayant annoncé ce lundi 18 novembre 2024 avoir abattu 59 drones ukrainiens, n’a pas encore officiellement réagi à cette autorisation. Andreï Kartapolov, président de la commission défense de la Douma, a cependant minimisé l’impact de cette décision : « Cela ne changera en rien le cours de l’opération. »
De son côté, la Chine a appelé à l’apaisement. « Le plus urgent est d’encourager un cessez-le-feu rapide et une solution politique », a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, lors d’une conférence de presse.
Alors que le mandat de Joe Biden touche à sa fin, cette décision pourrait marquer un nouveau chapitre dans le conflit, en augmentant la pression sur la Russie tout en testant les limites de la solidarité internationale envers Kiev. Cependant, l’arrivée imminente de Donald Trump, connu pour son scepticisme envers l’aide militaire à l’Ukraine, pourrait bouleverser cette dynamique dans les semaines à venir.
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