Les responsables de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) ont organisé jeudi, une journée portes ouvertes, dans les locaux de ladite institution, à Pacot.
Selon le porte-parole de l’ULCC, Frantz Exantus, cette activité a été organisée en vue de permettre au public d’avoir une idée du fonctionnement de l’institution et de sa mission consistant à combattre la corruption dans le pays.
Le président de la République Jovenel Moïse a fait le déplacement à cette occasion pour venir, a-t-il souligné, encourager le combat contre ce fléau endémique qu’est la corruption.
La Fondasyon Je Kleye était elle aussi présente à cette journée. Sa directrice exécutive Marie Yolène Gilles en a profité pour dénoncer le fait que 12 ans après la publication de la Loi relative à la déclaration du patrimoine, publiée le 20 février 2008, les autorités de l’État n’ont montré aucune volonté d’appliquer cette disposition légale.
« De février 2008 à février 2018, sur les 232 personnalités qui ont été membres de l’exécutif, à savoir les présidents, les premiers ministres, les ministres et les secrétaires d’Etat, seulement 46% ont fait leur déclaration de patrimoine au moment de leur entrée en fonction et 10,77% ont refait le même geste après avoir quitté le poste« ,a laissé entendre la militante des Droits Humains.
Pour sa part, l’homme de loi Samuel Madistin a dit croire que L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) devrait enquêter de manière approfondie sur tous les anciens cadres de l’État qu’ils soient présidents, députés ou sénateurs soupçonnés d’être impliqués dans la corruption et l’enrichissement illicite. Ces anciens fonctionnaires devront être punis sévèrement, ce, conformément à la loi si la justice haïtienne arrive à prouver leur culpabilité, a asséné Me Madistin.