Une maladie inconnue attaque plusieurs cabris au niveau de la bouche et des mamelles à Grand-Goâve

Plus d’une vingtaine de cabris tombent malades dans la localité de Gravin à Grand-Goâve.

Une maladie inconnue frappe actuellement plus d’une vingtaine de cabris dans la localité de Gravin à proximité de Jean Simon, commune de Grand-Goâve, alerte Hebert Blaise, un ingénieur-agronome spécialisé dans la production animale. Selon le technicien vétérinaire qui réside dans la ville, cette mystérieuse maladie ressemble au « Papillomavirus Humain » mais estime que des analyses laboratoires doivent être effectuées pour déterminer de quoi il s’agit vraiment. Lors d’une interview accordée à Juno7, le jeune spécialiste a lancé un appel aux autorités pour lutter contre plusieurs maladies qui frappent le secteur de l’élevage en Haïti.

Cette maladie virale attaque les mamelles des plus âgés et la bouche des jeunes cabris et a déjà causé la mort de plusieurs d’entre eux. Toutefois, le spécialiste estime que l’élevage libre au niveau de la zone est pour beaucoup dans la contamination de ces animaux. « Nous comptons plus d’une vingtaine de cabris contaminés. Il y a des décès chez les plus jeunes. Pour le moment, le meilleur moyen de stopper cette maladie c’est de mettre en quarantaine ceux qui sont malades pour une meilleure observation », a expliqué Hebert Blaise.

Toutefois, l’ingénieur-agronome et son équipe essaient de prodiguer des soins aux animaux malades. D’après ses explications, il y a des cas de guérison, tout en signalant qu’ils peuvent être contaminés une nouvelle fois parce que les habitants font de l’élevage libre dans la zone. « Nous procédons à la technique d’autothérapie pour les animaux. Nous utilisons aussi des médicaments à base de sulfate de cuivre. Dans certains cas, nous utilisons des antibiotiques et des antiparasitaires pour les nouveaux contaminés. Certains remèdes traditionnels donnent aussi des résultats », a-t-il dit.

Hebert Blaise a aussi indiqué que c’est la première fois que la commune de Grand-Goâve fait face à ce cas. « Je ne sais pas pour les générations précédentes mais nous c’est la première fois que nous faisons face à cette maladie dans la commune », a-t-il dit.

Le technicien vétérinaire demande aux autorités un accompagnement afin de trouver des matériels adéquats et des laboratoires qualifiées dans le domaine de la santé animale. Il réclame aussi la distribution de vaccins sur le marché afin de faire de la prévention contre des maladies qui frappent le secteur de l’élevage en Haïti. « L’Etat doit interdire l’élevage libre qui est un handicap pour l’avancement de l’élevage. Les autorités doivent nous donner des opportunités pour mettre nos savoir-faire au service du pays », a-t-il conclu.

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