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« Malgré les efforts de l’ULCC et l’UCREF, très peu de condamnations ont été prononcées dans des affaires de corruption et de crime organisé », reconnait l’ONU
La directrice générale/directrice exécutive de l’Office des Nations unies à Vienne (ONUV)/Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Ghada Fathi Waly, lors d’une réunion du conseil de sécurité des Nations unies sur la situation actuelle d’Haïti, a mis en avant les travaux d’Hercule réalisés par les institutions impliquées dans la lutte contre la corruption en Haïti, un pays où la corruption tend à devenir la norme.
Selon celle qui a le rang de secrétaire générale adjointe des Nations unies, depuis l’entrée en vigueur de la loi anti-corruption de 2014, l’unité anti-corruption d’Haïti, l’ULCC, a signalé des dizaines de cas de crimes financiers impliquant des contrats gouvernementaux et des fonds publics. Même si elle ne l’a pas mentionné, ces dernières années, des rapports de l’ULCC ont pointé du doigt des autorités ou des individus qui sont impliqués jusqu’au coup dans des actes de corruption, impliquant les biens publics et es deniers publics.
« Malgré les efforts de l’ULCC et de l’Unité centrale de renseignements financiers d’Haïti (UCREF), très peu de condamnations ont été prononcées dans des affaires de corruption et de crime organisé. Les raisons en sont les capacités limitées, la politisation aiguë et les frais judiciaires arbitraires », a-t-elle avancé. Ce constat fait écho au fait que très peu de cas sont parvenus à être traités dans le système judiciaire et très peu de personnes accusées de corruption, de détournement de fonds publics, d’enrichissement illicite sont parvenus à être condamnées.
Ghada Fathi Waly qui occupe ce poste depuis le 1er février 2020, à la suite de sa nomination par le secrétaire général António Guterres, a fait savoir, par ailleurs, que « les autorités ont également observé que des produits criminels étaient blanchis par le biais du secteur privé, notamment dans le secteur du pétrole et du gaz, ainsi que par l’intermédiaire de banques, de sociétés immobilières, de loteries et d’autres entreprises. »
Dans certains cas, des organisations à but non lucratif créées par des fonctionnaires sont soupçonnées de faciliter le blanchiment d’argent, ajoute-t-elle. En outre, les gangs se livrent à des enlèvements contre rançon, ainsi qu’à une taxation informelle de l’utilisation des infrastructures critiques qu’ils contrôlent.
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